🧹 Arsùne Lupin Gentleman Cambrioleur Fiche De Lecture

Quest-ce-que les voleurs ont emportĂ©? ArsĂšne Lupin, le cĂ©lĂšbre gentleman-cambrioleur, est-il mort? Isidore Beautrelet, un jeune lycĂ©en, mĂšne l'enquĂȘte. DĂ©couvrira-t-il le secret d'ArsĂšne Lupin et celui de l'Aiguille creuse? Librairie Cheminant Librairie Papeterie CD DVD 1000 mÂČ de culture Ă  Vannes. La librairie; Livres numĂ©riques; Nous Ă©crire; Rechercher :
Article paru le 23 janvier 2015 DerniĂšre mise Ă  jour des prix et disponibilitĂ© de l’appli septembre 2017 RĂ©sumĂ© pour les pressĂ©s La Comtesse de Cagliostro est l’un des romans de l’écrivain Maurice Leblanc, celui qui rĂ©vĂšle comment le dĂ©nommĂ© Raoul d’AndrĂ©sy va devenir pour la premiĂšre fois ArsĂšne Lupin, le fameux gentleman cambrioleur. PortĂ© sur tablettes, le roman est fidĂšle au mode de publication de l’époque tout en se permettant des ajouts revisitĂ©s. Il s’agit d’une initiative de la ville de Rouen qui a publiĂ© cette appli Ă  l’occasion des 150 ans de la naissance de Maurice Leblanc, le 11 dĂ©cembre 1864. Support Apple, Android. Prix gratuit Age idĂ©al Ă  partir de 11/12 ans A tĂ©lĂ©charger par lĂ  sur le Google Play A tĂ©lĂ©charger de ce cĂŽtĂ© ci sur l’Appshop d’Amazon Cet article a Ă©tĂ© Ă©crit par Laure Deschamps La naissance d’ArsĂšne Lupin Qui est fan d’ArsĂšne Lupin dans la salle ? Qui se demande toujours, en passant devant l’Aiguille d’Etretat si les secrets rĂ©vĂ©lĂ©s par l’auteur Maurice Leblanc ne seraient pas bien rĂ©els ? Si vous levez la main, vous allez beaucoup apprĂ©cier l’expĂ©rience numĂ©rique proposĂ©e par la ville de Rouen et le rĂ©seau Rouen nouvelles bibliothĂšques. Et vous allez aussi aimer la partager avec vos enfants. L’équipe numĂ©rique des bibliothĂšques de Rouen a eu la bonne idĂ©e de revisiter la Comtesse de Cagliostro, l’une des aventures d’ArsĂšne Lupin. Retour en 1923 Nous voici comme les lecteurs de dĂ©cembre 1923 et janvier 1924 qui ont lu ce roman sous forme de feuilleton de 52 Ă©pisodes publiĂ©s tous les jours dans la revue Le Journal . Lorsque l’on tĂ©lĂ©charge l’appli, on n’a ainsi accĂ©s qu’au premier chapitre et il faut attendre 24h pour pouvoir lire le second. C’est une expĂ©rience intĂ©ressante Ă  vivre elle fait naĂźtre l’attente, mĂ©nage le suspens, bouscule nos habitudes de lecteurs actuels, rompus Ă  l’opulence de choix et Ă  l’immĂ©diatetĂ©. Bien sĂ»r, on peut en quelques secondes trouver l’ebook complet de La comtesse de Cagliostro sur sa tablette mais on a bigrement envie de continuer Ă  lire petit Ă  petit, de ressentir les sensations du lecteur passionnĂ©. Jeux de textes Chaque chapitre est illustrĂ© par une grande image animĂ©e, placĂ©e en fond du titre. Le texte se dĂ©roule ensuite de haut en bas, je supposais pour permettre une lecture fluide sur les petits Ă©crans des smartphones mais – en tout cas pour la version Apple – l’application n’est destinĂ©e qu’à l’iPad. Des petites vignettes, placĂ©es dans la marge droite du texte, donnent accĂ©s Ă  une fiche descriptive des personnages. On entre alors dans le profil de chacun, comme on pourrait le faire sur un rĂ©seau social ou un journal intime. L’équipe de Rouen s’est amusĂ©e Ă  dĂ©crire les personnages avec humour, dressant leur portrait selon leurs qualitĂ©s ou souhaits. Et imaginant les rĂ©flexions des personnages au cours des scĂšnes clĂ©s de l’histoire. Raoul d’AndrĂ©sy futur ArsĂšne Lupin dĂ©clarant par exemple Ă  l’arrivĂ©e dans le roman de la Comtesse Mince ! C’est une vieille alors ! » Les fans d’ArsĂšne Lupin pourront ne pas apprĂ©cier cette interprĂ©tation, volontairement humoristique et dĂ©calĂ©e. Mais les enfants s’amuseront de ce ping pong entre les codes les annĂ©es 1920 et des annĂ©es 2010. Illustrations et vidĂ©os La mise en page visuelle de l’application a Ă©tĂ© joliment travaillĂ©e. Toutes les illustrations proviennent des fonds photographiques de la bibliothĂšque patrimoniale de Rouen Jacques-Villon. Par ailleurs, une carte ancienne permet de suivre le dĂ©roulement de l’intrigue dans la gĂ©ographie de l’époque. En complĂ©ment du texte, on trouve en bas de page quatre interviews vidĂ©os de Jacques Derouard, biographe de Maurice Leblanc, pour en apprendre un peu plus sur le contexte et l’auteur. Maurice Leblanc avait publiĂ© ce roman feuilleton bien aprĂ©s les dĂ©buts du personnage d’ArsĂšne Lupin. La Comtesse de Cagliostro est un roman de rĂ©vĂ©lation qui permet de comprendre l’origine du personnage. Le choix de la Comtesse pour une premiĂšre dĂ©couverte d’ArsĂšne Lupin et de Maurice Leblanc peut ainsi porter Ă  discussion. Mais ce dĂ©bat potentiel n’empĂȘchera pas les enfants d’apprĂ©cier l’expĂ©rience. La comtesse de Cagliostro A tĂ©lĂ©charger par lĂ  sur le Google Play A tĂ©lĂ©charger de ce cĂŽtĂ© ci sur l’Appshop d’Amazon Prix gratuit Age idĂ©al Ă  partir de 11/12 ans Editeur Ville de Rouen LFFB1 : Les Aventures d'ArsĂšne Lupin + audio MP3 tĂ©lĂ©chargeable. Une seule collection de lecture pour tous niveaux ! Une collection de lecture en français pour se divertir, s'enrichir et perfectionner ses connaissances des grands classiques de la littĂ©rature française. Cette collection est accessible dĂšs le niveau dĂ©butant, elle est
1Maurice Leblanc ARSÈNE LUPIN GENTLEMAN-CAMBRIOLEUR Nouvelles 1907 io n d u gr oup e E bo oks li br es et g ra tui ts » 2Table des matiĂšres – 1 – L’arrestation d’ArsĂšne Lupin ... 4 – 2 – ArsĂšne Lupin en prison ... 25 – 3 – L’évasion d’ArsĂšne Lupin ... 55 – 4 – Le mystĂ©rieux voyageur ... 85 – 5 – Le Collier de la Reine ... 109 – 6 – Le sept de cƓur ... 134 – 7 – Le coffre-fort de madame Imbert ... 188 É d it io n d u gr oup e E bo oks li br es et g ra tui ts » 3– 8 – La perle noire ... 205 – 9 – Herlock Sholmes arrive trop tard ... 227 ƒuvres de Maurice Leblanc ... 265 À propos de cette Ă©dition Ă©lectronique ... 267 4– 1 – L’arrestation d’ArsĂšne Lupin L’étrange voyage ! Il avait si bien commencĂ© cependant ! Pour ma part, je n’en fis jamais qui s’annonçùt sous de plus heureux auspices. La Provence est un transatlantique rapide, confortable, commandĂ© par le plus affable des hommes. La sociĂ©tĂ© la plus choisie s’y trouvait rĂ©unie. Des relations se formaient, des divertissements s’organisaient. Nous avions cette impression exquise d’ĂȘtre sĂ©parĂ©s du monde, rĂ©duits Ă  nous- mĂȘmes comme sur une Ăźle inconnue, obligĂ©s par consĂ©quent, de nous rapprocher les uns des autres. Et nous nous rapprochions
 Avez-vous jamais songĂ© Ă  ce qu’il y a d’original et d’imprĂ©vu dans ce groupement d’ĂȘtres qui, la veille encore, ne se connaissaient pas, et qui, durant quelques jours, entre le ciel infini et la mer immense, vont vivre de la vie la plus intime, ensemble vont dĂ©fier les colĂšres de l’OcĂ©an, l’assaut terrifiant des vagues et le calme sournois de l’eau endormie ? C’est, au fond, vĂ©cue en une sorte de raccourci tragique, la vie elle-mĂȘme, avec ses orages et ses grandeurs, sa monotonie et sa diversitĂ©, et voilĂ  pourquoi, peut-ĂȘtre, on goĂ»te avec une hĂąte fiĂ©vreuse et une voluptĂ© d’autant plus intense ce court voyage dont on aperçoit la fin du moment mĂȘme oĂč il commence. Mais, depuis plusieurs annĂ©es, quelque chose se passe qui ajoute singuliĂšrement aux Ă©motions de la traversĂ©e. La petite Ăźle 5flottante dĂ©pend encore de ce monde dont on se croyait affranchi. Un lien subsiste, qui ne se dĂ©noue que peu Ă  peu, en plein OcĂ©an, et peu Ă  peu, en plein OcĂ©an, se renoue. Le tĂ©lĂ©graphe sans fil ! appels d’un autre univers d’oĂč l’on recevrait des nouvelles de la façon la plus mystĂ©rieuse qui soit ! L’imagination n’a plus la ressource d’évoquer des fils de fer au creux desquels glisse l’invisible message. Le mystĂšre est plus insondable encore, plus poĂ©tique aussi, et c’est aux ailes du vent qu’il faut recourir pour expliquer ce nouveau miracle. Ainsi, les premiĂšres heures, nous sentĂźmes-nous suivis, escortĂ©s, prĂ©cĂ©dĂ©s mĂȘme par cette voix lointaine qui, de temps en temps, chuchotait Ă  l’un de nous quelques paroles de lĂ -bas. Deux amis me parlĂšrent. Dix autres, vingt autres nous envoyĂšrent Ă  tous, Ă  travers l’espace, leurs adieux attristĂ©s ou souriants. Or, le second jour, Ă  cinq cents milles des cĂŽtes françaises, par un aprĂšs-midi orageux, le tĂ©lĂ©graphe sans fil nous transmettait une dĂ©pĂȘche dont voici la teneur ArsĂšne Lupin Ă  votre bord, premiĂšre classe, cheveux blonds, blessure avant-bras droit, voyage seul, sous le nom de R
 » À ce moment prĂ©cis, un coup de tonnerre violent Ă©clata dans le ciel sombre. Les ondes Ă©lectriques furent interrompues. Le reste de la dĂ©pĂȘche ne nous parvint pas. Du nom sous lequel se cachait ArsĂšne Lupin, on ne sut que l’initiale. S’il se fĂ»t agi de toute autre nouvelle, je ne doute point que le secret en eĂ»t Ă©tĂ© scrupuleusement gardĂ© par les employĂ©s du poste tĂ©lĂ©graphique, ainsi que par le commissaire du bord et par le commandant. Mais il est de ces Ă©vĂ©nements qui semblent forcer la discrĂ©tion la plus rigoureuse. Le jour mĂȘme, sans qu’on 6pĂ»t dire comment la chose avait Ă©tĂ© Ă©bruitĂ©e, nous savions tous que le fameux ArsĂšne Lupin se cachait parmi nous. ArsĂšne Lupin parmi nous ! l’insaisissable cambrioleur dont on racontait les prouesses dans tous les journaux depuis des mois ! l’énigmatique personnage avec qui le vieux Ganimard, notre meilleur policier, avait engagĂ© ce duel Ă  mort dont les pĂ©ripĂ©ties se dĂ©roulaient de façon si pittoresque ! ArsĂšne Lupin, le fantaisiste gentleman qui n’opĂšre que dans les chĂąteaux et les salons, et qui, une nuit, oĂč il avait pĂ©nĂ©trĂ© chez le baron Schormann, en Ă©tait parti les mains vides et avait laissĂ© sa carte, ornĂ©e de cette formule ArsĂšne Lupin, gentleman- cambrioleur, reviendra quand les meubles seront authentiques. » ArsĂšne Lupin, l’homme aux mille dĂ©guisements tour Ă  tour chauffeur, tĂ©nor, bookmaker, fils de famille, adolescent, vieillard, commis-voyageur marseillais, mĂ©decin russe, torero espagnol ! Qu’on se rende bien compte de ceci ArsĂšne Lupin allant et venant dans le cadre relativement restreint d’un transatlantique, que dis-je ! dans ce petit coin des premiĂšres oĂč l’on se retrouvait Ă  tout instant, dans cette salle Ă  manger, dans ce salon, dans ce fumoir ! ArsĂšne Lupin, c’était peut-ĂȘtre ce monsieur
 ou celui-là
 mon voisin de table
 mon compagnon de cabine
 – Et cela va durer encore cinq fois vingt-quatre heures ! s’écria le lendemain miss Nelly Underdown, mais c’est intolĂ©rable ! J’espĂšre bien qu’on va l’arrĂȘter. Et s’adressant Ă  moi – Voyons, vous, monsieur d’AndrĂ©sy, qui ĂȘtes dĂ©jĂ  au mieux avec le commandant, vous ne savez rien ? 7J’aurais bien voulu savoir quelque chose pour plaire Ă  miss Nelly ! C’était une de ces magnifiques crĂ©atures qui, partout oĂč elles sont, occupent aussitĂŽt la place la plus en vue. Leur beautĂ© autant que leur fortune Ă©blouit. Elles ont une cour, des fervents, des enthousiastes. ÉlevĂ©e Ă  Paris par une mĂšre française, elle rejoignait son pĂšre, le richissime Underdown, de Chicago. Une de ses amies, lady Jerland, l’accompagnait. DĂšs la premiĂšre heure, j’avais posĂ© ma candidature de flirt. Mais dans l’intimitĂ© rapide du voyage, tout de suite son charme m’avait troublĂ©, et je me sentais un peu trop Ă©mu pour un flirt quand ses grands yeux noirs rencontraient les miens. Cependant, elle accueillait mes hommages avec une certaine faveur. Elle daignait rire de mes bons mots et s’intĂ©resser Ă  mes anecdotes. Une vague sympathie semblait rĂ©pondre Ă  l’empressement que je lui tĂ©moignais. Un seul rival peut-ĂȘtre m’eĂ»t inquiĂ©tĂ©, un assez beau garçon, Ă©lĂ©gant, rĂ©servĂ©, dont elle paraissait quelquefois prĂ©fĂ©rer l’humeur taciturne Ă  mes façons plus en dehors » de Parisien. Il faisait justement partie du groupe d’admirateurs qui entourait miss Nelly, lorsqu’elle m’interrogea. Nous Ă©tions sur le pont, agrĂ©ablement installĂ©s dans des rocking-chairs. L’orage de la veille avait Ă©clairci le ciel. L’heure Ă©tait dĂ©licieuse. – Je ne sais rien de prĂ©cis, mademoiselle, lui rĂ©pondis-je, mais est-il impossible de conduire nous-mĂȘmes notre enquĂȘte, tout aussi bien que le ferait le vieux Ganimard, l’ennemi personnel d’ArsĂšne Lupin ? – Oh ! oh ! vous vous avancez beaucoup ! 8– En quoi donc ? Le problĂšme est-il si compliquĂ© ? – TrĂšs compliquĂ©. – C’est que vous oubliez les Ă©lĂ©ments que nous avons pour le rĂ©soudre. – Quels Ă©lĂ©ments ? – 1. Lupin se fait appeler monsieur R
 – Signalement un peu vague. – 2. Il voyage seul. – Si cette particularitĂ© vous suffit. – 3. Il est blond. – Et alors ? – Alors nous n’avons plus qu’à consulter la liste des passagers et Ă  procĂ©der par Ă©limination. J’avais cette liste dans ma poche. Je la pris et la parcourus. – Je note d’abord qu’il n’y a que treize personnes que leur initiale dĂ©signe Ă  notre attention. – Treize seulement ? 9– En premiĂšre classe, oui. Sur ces treize messieurs R
, comme vous pouvez vous en assurer, neuf sont accompagnĂ©s de femmes, d’enfants ou de domestiques. Restent quatre personnages isolĂ©s le marquis de Kaverdan
 – SecrĂ©taire d’ambassade, interrompit miss Nelly, je le connais. – Le major Rawson
 – C’est mon oncle, dit quelqu’un. – M. Rivolta
 – PrĂ©sent, s’écria l’un de nous, un Italien dont la figure disparaissait sous une barbe du plus beau noir. Miss Nelly Ă©clata de rire. – Monsieur n’est pas prĂ©cisĂ©ment blond. – Alors, repris-je, nous sommes obligĂ©s de conclure que le coupable est le dernier de la liste. – C’est-Ă -dire ? – C’est-Ă -dire M. Rozaine. Quelqu’un connaĂźt-il M. Rozaine ? On se tut. Mais miss Nelly, interpellant le jeune homme taciturne dont l’assiduitĂ© prĂšs d’elle me tourmentait, lui dit – Eh bien, monsieur Rozaine, vous ne rĂ©pondez pas ? 10On tourna les yeux vers lui. Il Ă©tait blond. Avouons-le, je sentis comme un petit choc au fond de moi. Et le silence gĂȘnĂ© qui pesa sur nous m’indiqua que les autres assistants Ă©prouvaient aussi cette sorte de suffocation. C’était absurde d’ailleurs, car enfin rien dans les allures de ce monsieur ne permettait qu’on le suspectĂąt. – Pourquoi je ne rĂ©ponds pas ? dit-il, mais parce que, vu mon nom, ma qualitĂ© de voyageur isolĂ© et la couleur de mes cheveux, j’ai dĂ©jĂ  procĂ©dĂ© Ă  une enquĂȘte analogue et que je suis arrivĂ© au mĂȘme rĂ©sultat. Je suis donc d’avis qu’on m’arrĂȘte. Il avait un drĂŽle d’air, en prononçant ces paroles. Ses lĂšvres minces comme deux traits inflexibles s’amincirent encore et pĂąlirent. Des filets de sang striĂšrent ses yeux. Certes, il plaisantait. Pourtant sa physionomie, son attitude nous impressionnĂšrent. NaĂŻvement, miss Nelly demanda – Mais vous n’avez pas de blessure ? – Il est vrai, dit-il, la blessure manque. D’un geste nerveux il releva sa manchette et dĂ©couvrit son bras. Mais aussitĂŽt une idĂ©e me frappa. Mes yeux croisĂšrent ceux de miss Nelly il avait montrĂ© le bras gauche. Et, ma foi, j’allais en faire nettement la remarque, quand un incident dĂ©tourna notre attention. Lady Jerland, l’amie de miss Nelly, arrivait en courant. Elle Ă©tait bouleversĂ©e. On s’empressa autour d’elle, et ce n’est qu’aprĂšs bien des efforts qu’elle rĂ©ussit Ă  balbutier 11– Mes bijoux, mes perles !
 on a tout pris !
 Non, on n’avait pas tout pris, comme nous le sĂ»mes par la suite ; chose bien plus curieuse on avait choisi ! De l’étoile en diamants, du pendentif en cabochons de rubis, des colliers et des bracelets brisĂ©s, on avait enlevĂ©, non point les pierres les plus grosses, mais les plus fines, les plus prĂ©cieuses, celles, aurait-on dit, qui avaient le plus de valeur en tenant le moins de place. Les montures gisaient lĂ , sur la table. Je les vis, tous nous les vĂźmes, dĂ©pouillĂ©es de leurs joyaux comme des fleurs dont on eĂ»t arrachĂ© les beaux pĂ©tales Ă©tincelants et colorĂ©s. Et pour exĂ©cuter ce travail, il avait fallu, pendant l’heure oĂč lady Jerland prenait le thĂ©, il avait fallu, en plein jour, et dans un couloir frĂ©quentĂ©, fracturer la porte de la cabine, trouver un petit sac dissimulĂ© Ă  dessein au fond d’un carton Ă  chapeau, l’ouvrir et choisir ! Il n’y eut qu’un cri parmi nous. Il n’y eut qu’une opinion parmi tous les passagers, lorsque le vol fut connu c’est ArsĂšne Lupin. Et de fait, c’était bien sa maniĂšre compliquĂ©e, mystĂ©rieuse, inconcevable
 et logique cependant, car, s’il Ă©tait difficile de receler la masse encombrante qu’eĂ»t formĂ©e l’ensemble des bijoux, combien moindre Ă©tait l’embarras avec de petites choses indĂ©pendantes les unes des autres, perles, Ă©meraudes et saphirs ! Et au dĂźner, il se passa ceci Ă  droite et Ă  gauche de Rozaine, les deux places restĂšrent vides. Et le soir on sut qu’il avait Ă©tĂ© convoquĂ© par le commandant. 12Son arrestation, que personne ne mit en doute, causa un vĂ©ritable soulagement. On respirait enfin. Ce soir-lĂ  on joua aux petits jeux. On dansa. Miss Nelly, surtout, montra une gaietĂ© Ă©tourdissante qui me fit voir que si les hommages de Rozaine avaient pu lui agrĂ©er au dĂ©but, elle ne s’en souvenait guĂšre. Sa grĂące acheva de me conquĂ©rir. Vers minuit, Ă  la clartĂ© sereine de la lune, je lui affirmai mon dĂ©vouement avec une Ă©motion qui ne parut pas lui dĂ©plaire. Mais le lendemain, Ă  la stupeur gĂ©nĂ©rale, on apprit que, les charges relevĂ©es contre lui n’étant pas suffisantes, Rozaine Ă©tait libre. Fils d’un nĂ©gociant considĂ©rable de Bordeaux, il avait exhibĂ© des papiers parfaitement en rĂšgle. En outre, ses bras n’offraient pas la moindre trace de blessure. – Des papiers ! des actes de naissance ! s’écriĂšrent les ennemis de Rozaine, mais ArsĂšne Lupin vous en fournira tant que vous voudrez ! Quant Ă  la blessure, c’est qu’il n’en a pas reçu
 ou qu’il en a effacĂ© la trace ! On leur objectait qu’à l’heure du vol, Rozaine – c’était dĂ©montrĂ© – se promenait sur le pont. À quoi ils ripostaient – Est-ce qu’un homme de la trempe d’ArsĂšne Lupin a besoin d’assister au vol qu’il commet ? Et puis, en dehors de toute considĂ©ration Ă©trangĂšre, il y avait un point sur lequel les plus sceptiques ne pouvaient Ă©piloguer. Qui, sauf Rozaine, voyageait seul, Ă©tait blond, et portait un nom commençant par R ? Qui le tĂ©lĂ©gramme dĂ©signait-il, si ce n’était Rozaine ? 13Et quand Rozaine, quelques minutes avant le dĂ©jeuner, se dirigea audacieusement vers notre groupe, miss Nelly et lady Jerland se levĂšrent et s’éloignĂšrent. C’était bel et bien de la peur. Une heure plus tard, une circulaire manuscrite passait de main en main parmi les employĂ©s du bord, les matelots, les voyageurs de toutes classes M. Louis Rozaine promettait une somme de dix mille francs Ă  qui dĂ©masquerait ArsĂšne Lupin, ou trouverait le possesseur des pierres dĂ©robĂ©es. – Et si personne ne me vient en aide contre ce bandit, dĂ©clara Rozaine au commandant, moi, je lui ferai son affaire. Rozaine contre ArsĂšne Lupin, ou plutĂŽt, selon le mot qui courut, ArsĂšne Lupin lui-mĂȘme contre ArsĂšne Lupin, la lutte ne manquait pas d’intĂ©rĂȘt ! Elle se prolongea durant deux journĂ©es. On vit Rozaine errer de droite et de gauche, se mĂȘler au personnel, interroger, fureter. On aperçut son ombre, la nuit, qui rĂŽdait. De son cĂŽtĂ©, le commandant dĂ©ploya l’énergie la plus active. Du haut en bas, en tous les coins, la Provence fut fouillĂ©e. On perquisitionna dans toutes les cabines, sans exception, sous le prĂ©texte fort juste que les objets Ă©taient cachĂ©s dans n’importe quel endroit, sauf dans la cabine du coupable. – On finira bien par dĂ©couvrir quelque chose, n’est-ce pas ? me demandait miss Nelly. Tout sorcier qu’il soit, il ne peut faire que des diamants et des perles deviennent invisibles. 14– Mais si, lui rĂ©pondis-je, ou alors il faudrait explorer la coiffe de nos chapeaux, la doublure de nos vestes, et tout ce que nous portons sur nous. Et lui montrant mon Kodak, un 9 x 12 avec lequel je ne me lassais pas de la photographier dans les attitudes les plus diverses – Rien que dans un appareil pas plus grand que celui-ci, ne pensez-vous pas qu’il y aurait place pour toutes les pierres prĂ©cieuses de lady Jeriand ? On affecte de prendre des vues et le tour est jouĂ©. – Mais cependant j’ai entendu dire qu’il n’y a point de voleur qui ne laisse derriĂšre lui un indice quelconque. – Il y en a un ArsĂšne Lupin. – Pourquoi ? – Pourquoi ? parce qu’il ne pense pas seulement au vol qu’il commet, mais Ă  toutes les circonstances qui pourraient le dĂ©noncer. – Au dĂ©but, vous Ă©tiez plus confiant. – Mais depuis, je l’ai vu Ă  l’Ɠuvre. – Et alors, selon vous ? – Selon moi, on perd son temps. 15Et de fait, les investigations ne donnaient aucun rĂ©sultat, ou du moins, celui qu’elles donnĂšrent ne correspondait pas Ă  l’effort gĂ©nĂ©ral la montre du commandant lui fut volĂ©e. Furieux, il redoubla d’ardeur et surveilla de plus prĂšs encore Rozaine avec qui il avait eu plusieurs entrevues. Le lendemain, ironie charmante, on retrouvait la montre parmi les faux cols du commandant en second. Tout cela avait un air de prodige, et dĂ©nonçait bien la maniĂšre humoristique d’ArsĂšne Lupin, cambrioleur, soit, mais dilettante aussi. Il travaillait par goĂ»t et par vocation, certes, mais par amusement aussi. Il donnait l’impression du monsieur qui se divertit Ă  la piĂšce qu’il fait jouer, et qui dans la coulisse, rit Ă  gorge dĂ©ployĂ©e de ses traits d’esprit, et des situations qu’il imagine. DĂ©cidĂ©ment, c’était un artiste en son genre, et quand j’observais Rozaine, sombre et opiniĂątre, et que je songeais au double rĂŽle que tenait sans doute ce curieux personnage, je ne pouvais en parler sans une certaine admiration. Or, l’avant-derniĂšre nuit, l’officier de quart entendit des gĂ©missements Ă  l’endroit le plus obscur du pont. Il s’approcha. Un homme Ă©tait Ă©tendu, la tĂȘte enveloppĂ©e dans une Ă©charpe grise trĂšs Ă©paisse, les poignets ficelĂ©s Ă  l’aide d’une fine cordelette. On le dĂ©livra de ses liens. On le releva, des soins lui furent prodiguĂ©s. Cet homme, c’était Rozaine. 16C’était Rozaine assailli au cours d’une de ses expĂ©ditions, terrassĂ© et dĂ©pouillĂ©. Une carte de visite fixĂ©e par une Ă©pingle Ă  son vĂȘtement portait ces mots ArsĂšne Lupin accepte avec reconnaissance les dix mille francs de M. Rozaine. » En rĂ©alitĂ©, le portefeuille dĂ©robĂ© contenait vingt billets de mille. Naturellement, on accusa le malheureux d’avoir simulĂ© cette attaque contre lui-mĂȘme. Mais, outre qu’il lui eĂ»t Ă©tĂ© impossible de se lier de cette façon, il fut Ă©tabli que l’écriture de la carte diffĂ©rait absolument d l’écriture de Rozaine, et ressemblait au contraire, Ă  s’y mĂ©prendre, Ă  celle d’ArsĂšne Lupin, telle que la reproduisait un ancien journal trouvĂ© Ă  bord. Ainsi donc, Rozaine n’était plus ArsĂšne Lupin. Rozaine Ă©tait Rozaine fils d’un nĂ©gociant de Bordeaux ! Et la prĂ©sence d’ArsĂšne Lupin s’affirmait une fois de plus, et par quel acte redoutable ! Ce fut la terreur. On n’osa plus rester seul dans sa cabine, et pas davantage s’aventurer seul aux endroits trop Ă©cartĂ©s. Prudemment on se groupait entre gens sĂ»rs les uns des autres. Et encore, une mĂ©fiance instinctive divisait les plus intimes. C’est que la menace ne provenait pas d’un individu isolĂ©, et par lĂ  mĂȘme moins dangereux. ArsĂšne Lupin maintenant c’était
 c’était tout le monde. Notre imagination surexcitĂ©e lui attribuait un pouvoir miraculeux et illimitĂ©. On le supposait capable de prendre les dĂ©guisements les plus inattendus, d’ĂȘtre tour Ă  tour le respectable major Rawson ou le noble marquis de Raverdan, ou mĂȘme car on ne s’arrĂȘtait plus Ă  l’initiale accusatrice, ou mĂȘme telle ou telle personne connue de tous, ayant femme, enfants, domestiques. 17Les premiĂšres dĂ©pĂȘches sans fil n’apportĂšrent aucune nouvelle. Du moins le commandant ne nous en fit point part, et un tel silence n’était pas pour nous rassurer. Aussi, le dernier jour parut-il interminable. On vivait dans l’attente anxieuse d’un malheur. Cette fois, ce ne serait plus un vol, ce ne serait plus une simple agression, ce serait le crime, le meurtre. On n’admettait pas qu’ArsĂšne Lupin s’en tĂźnt Ă  ces deux larcins insignifiants. MaĂźtre absolu du navire, les autoritĂ©s rĂ©duites Ă  l’impuissance, il n’avait qu’à vouloir, tout lui Ă©tait permis, il disposait des biens et des existences. Heures dĂ©licieuses pour moi, je l’avoue, car elles me valurent la confiance de miss Nelly. ImpressionnĂ©e par tant d’évĂ©nements, de nature dĂ©jĂ  inquiĂšte, elle chercha spontanĂ©ment Ă  mes cĂŽtĂ©s une protection, une sĂ©curitĂ© que j’étais heureux de lui offrir. Au fond, je bĂ©nissais ArsĂšne Lupin. N’était-ce pas lui qui nous rapprochait ? N’était-ce pas grĂące Ă  lui que j’avais le droit de m’abandonner aux plus beaux rĂȘves ? RĂȘves d’amour et rĂȘves moins chimĂ©riques, pourquoi ne pas le confesser ? Les AndrĂ©sy sont de bonne souche poitevine, mais leur blason est quelque peu dĂ©dorĂ©, et il ne me paraĂźt pas indigne d’un gentilhomme de songer Ă  rendre Ă  son nom le lustre perdu. Et ces rĂȘves, je le sentais, n’offusquaient point Nelly. Ses yeux souriants m’autorisaient Ă  les faire. La douceur de sa voix me disait d’espĂ©rer. Et jusqu’au dernier moment, accoudĂ©s au bastingage, nous restĂąmes l’un prĂšs de l’autre, tandis que la ligne des cĂŽtes amĂ©ricaines voguait au-devant de nous. 18On avait interrompu les perquisitions. On attendait. Depuis les premiĂšres jusqu’à l’entrepont oĂč grouillaient les Ă©migrants, on attendait la minute suprĂȘme oĂč s’expliquerait enfin l’insoluble Ă©nigme. Qui Ă©tait ArsĂšne Lupin ? Sous quel nom, sous quel masque se cachait le fameux ArsĂšne Lupin ? Et cette minute suprĂȘme arriva. DussĂ©-je vivre cent ans, je n’en oublierais pas le plus infime dĂ©tail. – Comme vous ĂȘtes pĂąle, miss Nelly, dis-je Ă  ma compagne qui s’appuyait Ă  mon bras, toute dĂ©faillante. – Et vous ! me rĂ©pondit-elle, ah ! vous ĂȘtes si changĂ© ! – Songez donc ! cette minute est passionnante, et je suis heureux de la vivre auprĂšs de vous, miss Nelly. Il me semble que votre souvenir s’attardera quelquefois
 Elle n’écoutait pas, haletante et fiĂ©vreuse. La passerelle s’abattit. Mais avant que nous eussions la libertĂ© de la franchir, des gens montĂšrent Ă  bord, des douaniers, des hommes en uniforme, des facteurs. Miss Nelly balbutia – On s’apercevrait qu’ArsĂšne Lupin s’est Ă©chappĂ© pendant la traversĂ©e que je n’en serais pas surprise. – Il a peut-ĂȘtre prĂ©fĂ©rĂ© la mort au dĂ©shonneur, et plongĂ© dans l’Atlantique plutĂŽt que d’ĂȘtre arrĂȘtĂ©. – Ne riez pas, fit-elle, agacĂ©e. 19Soudain, je tressaillis, et, comme elle me questionnait, je lui dis – Vous voyez ce vieux petit homme debout Ă  l’extrĂ©mitĂ© de la passerelle
 – Avec un parapluie et une redingote vert-olive ? – C’est Ganimard. – Ganimard ? – Oui, le cĂ©lĂšbre policier, celui qui a jurĂ© qu’ArsĂšne Lupin serait arrĂȘtĂ© de sa propre main. Ah ! je comprends que l’on n’ait pas eu de renseignements de ce cĂŽtĂ© de l’OcĂ©an. Ganimard Ă©tait lĂ . Il aime bien que personne ne s’occupe de ses petites affaires. – Alors ArsĂšne Lupin est sĂ»r d’ĂȘtre surpris ? – Qui sait ? Ganimard ne l’a jamais vu, paraĂźt-il, que grimĂ© et dĂ©guisĂ©. À moins qu’il ne connaisse son nom d’emprunt
 – Ah ! dit-elle, avec cette curiositĂ© un peu cruelle de la femme, si je pouvais assister Ă  l’arrestation ! – Patientons. Certainement ArsĂšne Lupin a dĂ©jĂ  remarquĂ© la prĂ©sence de son ennemi. Il prĂ©fĂ©rera sortir parmi les derniers, quand l’Ɠil du vieux sera fatiguĂ©. Le dĂ©barquement commença. AppuyĂ© sur son parapluie, l’air indiffĂ©rent, Ganimard ne semblait pas prĂȘter attention Ă  la foule qui se pressait entre les deux balustrades. Je notai qu’un officier du bord, postĂ© derriĂšre lui, le renseignait de temps Ă  autre. 20Le marquis de Raverdan, le major Rawson, l’Italien Rivolta dĂ©filĂšrent, et d’autres, et beaucoup d’autres
 Et j’aperçus Rozaine qui s’approchait. Pauvre Rozaine ! Il ne paraissait pas remis de ses mĂ©saventures ! – C’est peut-ĂȘtre lui tout de mĂȘme, me dit miss Nelly
 Qu’en pensez-vous ? – Je pense qu’il serait fort intĂ©ressant d’avoir sur une mĂȘme photographie Ganimard et Rozaine. Prenez donc mon appareil, je suis si chargĂ©. Je le lui donnai, mais trop tard pour qu’elle s’en servĂźt. Rozaine passait. L’officier se pencha Ă  l’oreille de Ganimard, celui-ci haussa lĂ©gĂšrement les Ă©paules, et Rozaine passa. Mais alors, mon Dieu, qui Ă©tait ArsĂšne Lupin ? – Oui, fit-elle Ă  haute voix, qui est-ce ? Il n’y avait plus qu’une vingtaine de personnes. Elle les observait tour Ă  tour avec la crainte confuse qu’il ne fĂ»t pas, lui, au nombre de ces vingt personnes. Je lui dis – Nous ne pouvons attendre plus longtemps. Elle s’avança. Je la suivis. Mais nous n’avions pas fait dix pas que Ganimard nous barra le passage. 21– Eh bien, quoi ? m’écriai-je. – Un instant, monsieur, qui vous presse ? – J’accompagne mademoiselle. – Un instant, rĂ©pĂ©ta-t-il d’une voix plus impĂ©rieuse. Il me dĂ©visagea profondĂ©ment, puis il me dit, les yeux dans les yeux – ArsĂšne Lupin, n’est-ce pas ? Je me mis Ă  rire. – Non, Bernard d’AndrĂ©sy, tout simplement. – Bernard d’AndrĂ©sy est mort il y a trois ans en MacĂ©doine. – Si Bernard d’AndrĂ©sy Ă©tait mort, je ne serais plus de ce monde. Et ce n’est pas le cas. Voici mes papiers. – Ce sont les siens. Comment les avez-vous, c’est ce que j’aurai le plaisir de vous expliquer. – Mais vous ĂȘtes fou ! ArsĂšne Lupin s’est embarquĂ© sous le nom de R. – Oui, encore un truc de vous, une fausse piste sur laquelle vous les avez lancĂ©s, lĂ -bas ! Ah ! vous ĂȘtes d’une jolie force, mon gaillard. Mais cette fois, la chance a tournĂ©. Voyons, Lupin, montre-toi beau joueur. 22J’hĂ©sitai une seconde. D’un coup sec il me frappa sur l’avant-bras droit. Je poussai un cri de douleur. Il avait frappĂ© sur la blessure encore mal fermĂ©e que signalait le tĂ©lĂ©gramme. Allons, il fallait se rĂ©signer. Je me tournai vers miss Nelly. Elle Ă©coutait, livide, chancelante. Son regard rencontra le mien, puis s’abaissa sur le kodak que je lui avais remis. Elle fit un geste brusque, et j’eus l’impression, j’eus la certitude qu’elle comprenait tout Ă  coup. Oui, c’était lĂ , entre les parois Ă©troites de chagrin noir, au creux du petit objet que j’avais eu la prĂ©caution de dĂ©poser entre ses mains avant que Ganimard ne m’arrĂȘtĂąt, c’était bien lĂ  que se trouvaient les vingt mille francs de Rozaine, les perles et les diamants de lady Jerland. Ah ! je le jure, Ă  ce moment solennel, alors que Ganimard et deux de ses acolytes m’entouraient, tout me fut indiffĂ©rent, mon arrestation, l’hostilitĂ© des gens, tout, hors ceci la rĂ©solution qu’allait prendre miss Nelly au sujet de ce que je lui avais confiĂ©. Que l’on eĂ»t contre moi cette preuve matĂ©rielle et dĂ©cisive, je ne songeais mĂȘme pas Ă  le redouter, mais cette preuve, miss Nelly se dĂ©ciderait-elle Ă  la fournir ? Serais-je trahi par elle ? perdu par elle ? Agirait-elle en ennemie qui ne pardonne pas, ou bien en femme qui se souvient et dont le mĂ©pris s’adoucit d’un peu d’indulgence, d’un peu de sympathie involontaire ? Elle passa devant moi. Je la saluai trĂšs bas, sans un mot. MĂȘlĂ©e aux autres voyageurs, elle se dirigea vers la passerelle, mon Kodak Ă  la main. 23Sans doute, pensai-je, elle n’ose pas, en public. C’est dans une heure, dans un instant, qu’elle le donnera. Mais arrivĂ©e au milieu de la passerelle, par un mouvement de maladresse simulĂ©e, elle le laissa tomber dans l’eau, entre le mur du quai et le flanc du navire. Puis, je la vis s’éloigner. Sa jolie silhouette se perdit dans la foule, m’apparut de nouveau et disparut. C’était fini, fini pour jamais. Un instant, je restai immobile, triste Ă  la fois et pĂ©nĂ©trĂ© d’un doux attendrissement, puis, je soupirai, au grand Ă©tonnement de Ganimard – Dommage, tout de mĂȘme, de ne pas ĂȘtre un honnĂȘte homme
 C’était ainsi qu’un soir d’hiver, ArsĂšne Lupin me raconta l’histoire de son arrestation. Le hasard d’incidents dont j’écrirai quelque jour le rĂ©cit avait nouĂ© entre nous des liens
 dirais-je d’amitiĂ© ? Oui, j’ose croire qu’ArsĂšne Lupin m’honore de quelque amitiĂ©, et que c’est par amitiĂ© qu’il arrive parfois chez moi Ă  l’improviste, apportant, dans le silence de mon cabinet de travail, sa gaietĂ© juvĂ©nile, le rayonnement de sa vie ardente, sa belle humeur d’homme pour qui la destinĂ©e n’a que faveurs et sourires. Son portrait ? Comment pourrais-je le faire ? Vingt fois j’ai vu ArsĂšne Lupin, et vingt fois c’est un ĂȘtre diffĂ©rent qui m’est apparu
 ou plutĂŽt, le mĂȘme ĂȘtre dont vingt miroirs m’auraient renvoyĂ© autant d’images dĂ©formĂ©es, chacune ayant ses yeux particuliers, sa forme spĂ©ciale de figure, son geste propre, sa silhouette et son caractĂšre. 24– Moi-mĂȘme, me dit-il, je ne sais plus bien qui je suis. Dans une glace je ne me reconnais plus. Boutade, certes, et paradoxe, mais vĂ©ritĂ© Ă  l’égard de ceux qui le rencontrent et qui ignorent ses ressources infinies, sa patience, son art du maquillage, sa prodigieuse facultĂ© de transformer jusqu’aux proportions de son visage, et d’altĂ©rer le rapport mĂȘme de ses traits entre eux. – Pourquoi, dit-il encore, aurais-je une apparence dĂ©finie ? Pourquoi ne pas Ă©viter ce danger d’une personnalitĂ© toujours identique ? Mes actes me dĂ©signent suffisamment. Et il prĂ©cise, avec une pointe d’orgueil – Tant mieux si l’on ne peut jamais dire en toute certitude Voici ArsĂšne Lupin. L’essentiel est qu’on dise sans crainte d’erreur ArsĂšne Lupin a fait cela. Ce sont quelques-uns de ces actes, quelques-unes de ces aventures que j’essaie de reconstituer, d’aprĂšs les confidences dont il eut la bonne grĂące de me favoriser, certains soirs d’hiver, dans le silence de mon cabinet de travail
 25– 2 – ArsĂšne Lupin en prison Il n’est point de touriste digne de ce nom qui ne connaisse les bords de la Seine, et qui n’ait remarquĂ©, en allant des ruines de JumiĂšges aux ruines de Saint-Wandrille, l’étrange petit chĂąteau fĂ©odal du Malaquis, si fiĂšrement campĂ© sur sa roche, en pleine riviĂšre. L’arche d’un pont le relie Ă  la route. La base de ses tourelles sombres se confond avec le granit qui le supporte, bloc Ă©norme dĂ©tachĂ© d’on ne sait quelle montagne et jetĂ© lĂ  par quelque formidable convulsion. Tout autour, l’eau calme du grand fleuve joue parmi les roseaux, et des bergeronnettes tremblent sur la crĂȘte humide des cailloux. L’histoire du Malaquis est rude comme son nom, revĂȘche comme sa silhouette. Ce ne fut que combats, siĂšges, assauts, rapines et massacres. Aux veillĂ©es du pays de Caux, on Ă©voque en frissonnant les crimes qui s’y commirent. On raconte de mystĂ©rieuses lĂ©gendes. On parle du fameux souterrain qui conduisait jadis Ă  l’abbaye de JumiĂšges et au manoir d’AgnĂšs Sorel, la belle amie de Charles VII. Dans cet ancien repaire de hĂ©ros et de brigands, habite le baron Nathan Cahorn, le baron Satan, comme on l’appelait jadis Ă  la Bourse oĂč il s’est enrichi un peu trop brusquement. Les seigneurs du Malaquis, ruinĂ©s, ont dĂ» lui vendre, pour un morceau de pain, la demeure de leurs ancĂȘtres. Il y a installĂ© ses admirables collections de meubles et de tableaux, de faĂŻences et de bois sculptĂ©s. Il y vit seul, avec trois vieux domestiques. Nul n’y pĂ©nĂštre jamais. Nul n’a jamais contemplĂ© dans le dĂ©cor de 26ces salles antiques les trois Rubens, qu’il possĂšde, ses deux Watteau, sa chaire de Jean Goujon, et tant d’autres merveilles arrachĂ©es Ă  coups de billets de banque aux plus riches habituĂ©s des ventes publiques. Le baron Satan a peur. Il a peur non point pour lui, mais pour les trĂ©sors accumulĂ©s avec une passion si tenace et la perspicacitĂ© d’un amateur que les plus madrĂ©s des marchands ne peuvent se vanter d’avoir induit en erreur. Il les aime. Il les aime Ăąprement, comme un avare ; jalousement, comme un amoureux. Chaque jour, au coucher du soleil, les quatre portes bardĂ©es de fer, qui commandent les deux extrĂ©mitĂ©s du pont et l’entrĂ©e de la cour d’honneur, sont fermĂ©es et verrouillĂ©es. Au moindre choc, des sonneries Ă©lectriques vibreraient dans le silence. Du cĂŽtĂ© de la Seine, rien Ă  craindre le roc s’y dresse Ă  pie. Or, un vendredi de septembre, le facteur se prĂ©senta comme d’ordinaire Ă  la tĂȘte de pont. Et, selon la rĂšgle quotidienne, ce fut le baron qui entrebĂąilla le lourd battant. Il examina l’homme aussi minutieusement que s’il ne connaissait pas dĂ©jĂ , depuis des annĂ©es, cette bonne face rĂ©jouie et ces yeux narquois de paysan, et l’homme lui dit en riant – C’est toujours moi, monsieur le baron. Je ne suis pas un autre qui aurait pris ma blouse et ma casquette. – Sait-on Jamais ? murmura Cahorn. Le facteur lui remit une pile de journaux. Puis il ajouta – Et maintenant, monsieur le baron, il y a du nouveau. 27– Du nouveau ? – Une lettre
 et recommandĂ©e, encore. IsolĂ©, sans ami ni personne qui s’intĂ©ressĂąt Ă  lui, jamais le baron ne recevait de lettre, et tout de suite cela lui parut un Ă©vĂ©nement de mauvais augure dont il y avait lieu de s’inquiĂ©ter. Quel Ă©tait ce mystĂ©rieux correspondant qui venait le relancer dans sa retraite ? – Il faut signer, monsieur le baron. Il signa en maugrĂ©ant. Puis il prit la lettre, attendit que le facteur eĂ»t disparu au tournant de la route, et aprĂšs avoir fait quelques pas de long en large, il s’appuya contre le parapet du pont et dĂ©chira l’enveloppe. Elle portait une feuille de papier quadrillĂ© avec cet en-tĂȘte manuscrit Prison de la SantĂ©, Paris. Il regarda la signature ArsĂšne Lupin. StupĂ©fait, il lut Monsieur le baron, Il y a, dans la galerie qui rĂ©unit vos deux salons, un tableau de Philippe de Champaigne d’excellente facture et qui me plaĂźt infiniment. Vos Rubens sont aussi de mon goĂ»t, ainsi que votre plus petit Watteau. Dans le salon de droite, je note la crĂ©dence Louis XIII, les tapisseries de Beauvais, le guĂ©ridon Empire signĂ© Jacob et le bahut Renaissance. Dans celui de gauche, toute la vitrine des bijoux et des miniatures. Pour cette fois, je me contenterai de ces objets qui seront, je crois, d’un Ă©coulement facile. Je vous prie donc de les faire emballer convenablement et de les expĂ©dier Ă  mon nom port payĂ©, en gare des Batignolles, avant huit jours
 faute de quoi, je ferai procĂ©der moi-mĂȘme Ă  leur dĂ©mĂ©nagement dans la nuit 28du mercredi 27 au jeudi 28 septembre. Et, comme de juste, je ne me contenterai pas des objets sus-indiquĂ©s. Veuillez excuser le petit dĂ©rangement que je vous cause, et accepter l’expression de mes sentiments de respectueuse considĂ©ration. ArsĂšne Lupin. » – Surtout ne pas m’envoyer le plus grand des Watteau. Quoique vous l’ayez payĂ© trente mille francs Ă  l’HĂŽtel des Ventes, ce n’est qu’une copie, l’original ayant Ă©tĂ© brĂ»lĂ©, sous le Directoire, par Barras, un soir d’orgie. Consulter les MĂ©moires inĂ©dits de Garat. Je ne tiens pas non plus Ă  la chĂątelaine Louis XV dont l’authenticitĂ© me semble douteuse. ». Cette lettre bouleversa le baron Cahorn. SignĂ©e de tout autre, elle l’eĂ»t dĂ©jĂ  considĂ©rablement alarmĂ©, mais signĂ©e d’ArsĂšne Lupin ! Lecteur assidu des journaux, au courant de tout ce qui se passait dans le monde en fait de vol et de crime, il n’ignorait rien des exploits de l’infernal cambrioleur. Certes, il savait que Lupin, arrĂȘtĂ© en AmĂ©rique par son ennemi Ganimard, Ă©tait bel et bien incarcĂ©rĂ©, que l’on instruisait son procĂšs – avec quelle peine ! Mais il savait aussi que l’on pouvait s’attendre Ă  tout de sa part. D’ailleurs, cette connaissance exacte du chĂąteau, de la disposition des tableaux et des meubles, Ă©tait un indice des plus redoutables. Qui l’avait renseignĂ© sur des choses que nul n’avait vues ? Le baron leva les yeux et contempla la silhouette farouche du Malaquis, son piĂ©destal abrupt, l’eau profonde qui l’entoure, 29et haussa les Ă©paules. Non, dĂ©cidĂ©ment, il n’y avait point de danger. Personne au monde ne pouvait pĂ©nĂ©trer jusqu’au sanctuaire inviolable de ses collections. Personne, soit, mais ArsĂšne Lupin ? Pour ArsĂšne Lupin, est- ce qu’il existe des portes, des ponts-levis, des murailles ? À quoi servent les obstacles les mieux imaginĂ©s, les prĂ©cautions les plus habiles, si ArsĂšne Lupin a dĂ©cidĂ© d’atteindre le but ? Le soir mĂȘme, il Ă©crivit au procureur de la RĂ©publique de Rouen. Il envoyait la lettre de menaces et rĂ©clamait aide et protection. La rĂ©ponse ne tarda point le nommĂ© ArsĂšne Lupin Ă©tant actuellement dĂ©tenu Ă  la SantĂ©, surveillĂ© de prĂšs, et dans l’impossibilitĂ© d’écrire, la lettre ne pouvait ĂȘtre que l’Ɠuvre d’un mystificateur. Tout le dĂ©montrait, la logique et le bon sens, comme la rĂ©alitĂ© des faits. Toutefois, et par excĂšs de prudence, on avait commis un expert Ă  l’examen de l’écriture, et l’expert dĂ©clarait que, malgrĂ© certaines analogies, cette Ă©criture n’était pas celle du dĂ©tenu. MalgrĂ© certaines analogies », le baron ne retint que ces trois mots effarants, oĂč il voyait l’aveu d’un doute qui, Ă  lui seul, aurait dĂ» suffire pour que la justice intervĂźnt. Ses craintes s’exaspĂ©rĂšrent. Il ne cessait de relire la lettre. Je ferai procĂ©der moi-mĂȘme au dĂ©mĂ©nagement. » Et cette date prĂ©cise la nuit du mercredi 27 au jeudi 28 septembre !
 Soupçonneux et taciturne, il n’avait pas osĂ© se confier Ă  ses domestiques, dont le dĂ©vouement ne lui paraissait pas Ă  l’abri de toute Ă©preuve. Cependant, pour la premiĂšre fois depuis des annĂ©es, il Ă©prouvait le besoin de parler, de prendre conseil. AbandonnĂ© par la justice de son pays, il n’espĂ©rait plus se dĂ©fendre avec ses propres ressources, et il fut sur le point d’aller 30jusqu’à Paris et d’implorer l’assistance de quelque ancien policier. Deux jours s’écoulĂšrent. Le troisiĂšme, en lisant ses journaux, il tressaillit de joie. Le RĂ©veil de Caudebec publiait cet entrefilet Nous avons le plaisir de possĂ©der dans nos murs, depuis bientĂŽt trois semaines, l’inspecteur principal Ganimard, un des vĂ©tĂ©rans du service de la SĂ»retĂ©. M. Ganimard, Ă  qui l’arrestation d’ArsĂšne Lupin, sa derniĂšre prouesse, a valu une rĂ©putation europĂ©enne, se repose de ses longues fatigues en taquinant le goujon et l’ablette. » Ganimard ! voilĂ  bien l’auxiliaire que cherchait le baron Cahorn ! Qui mieux que le retors et patient Ganimard saurait dĂ©jouer les projets de Lupin ? Le baron n’hĂ©sita pas. Six kilomĂštres sĂ©parent le chĂąteau de la petite ville de Caudebec. Il les franchit d’un pas allĂšgre, en homme que surexcite l’espoir du salut. AprĂšs plusieurs tentatives infructueuses pour connaĂźtre l’adresse de l’inspecteur principal, il se dirigea vers les bureaux du RĂ©veil, situĂ©s au milieu du quai. Il y trouva le rĂ©dacteur de l’entrefilet, qui, s’approchant de la fenĂȘtre, s’écria – Ganimard ? mais vous ĂȘtes sĂ»r de le rencontrer le long du quai, la ligne Ă  la main. C’est lĂ  que nous avons liĂ© connaissance, et que j’ai lu par hasard son nom gravĂ© sur sa canne Ă  pĂȘche. Tenez, le petit vieux que l’on aperçoit lĂ -bas, sous les arbres de la promenade. – En redingote et en chapeau de paille ? 31– Justement ! Ah ! un drĂŽle de type pas causeur et plutĂŽt bourru. Cinq minutes aprĂšs, le baron abordait le cĂ©lĂšbre Ganimard, se prĂ©sentait et tĂąchait d’entrer en conversation. N’y parvenant point, il aborda franchement la question et exposa son cas. L’autre Ă©couta, immobile, sans perdre de vue le poisson qu’il guettait, puis il tourna la tĂȘte vers lui, le toisa des pieds Ă  la tĂȘte d’un air de profonde pitiĂ©, et prononça – Monsieur, ce n’est guĂšre l’habitude de prĂ©venir les gens que l’on veut dĂ©pouiller. ArsĂšne Lupin, en particulier, ne commet pas de pareilles bourdes. – Cependant
 – Monsieur, si j’avais le moindre doute, croyez bien que le plaisir de fourrer encore dedans ce cher Lupin, l’emporterait sur toute autre considĂ©ration. Par malheur, ce jeune homme est sous les verrous. – S’il s’échappe ?
 – On ne s’échappe pas de la SantĂ©. – Mais lui
 – Lui pas plus qu’un autre. – Cependant
 32– Eh bien, s’il s’échappe, tant mieux, je le repincerai. En attendant, dormez sur vos deux oreilles, et n’effarouchez pas davantage cette ablette. La conversation Ă©tait finie. Le baron retourna chez lui, un peu rassurĂ© par l’insouciance de Ganimard. Il vĂ©rifia les serrures, espionna les domestiques, et quarante-huit heures se passĂšrent pendant lesquelles il arriva presque Ă  se persuader que, somme toute, ses craintes Ă©taient chimĂ©riques. Non, dĂ©cidĂ©ment, comme l’avait dit Ganimard, on ne prĂ©vient pas les gens que l’on veut dĂ©pouiller. La date approchait. Le matin du mardi, veille du 27, rien de particulier. Mais Ă  trois heures, un gamin sonna. Il apportait une dĂ©pĂȘche. Aucun colis en gare Batignolles. PrĂ©parez tout pour demain soir. ArsĂšne. » De nouveau, ce fut l’affolement, Ă  tel point qu’il se demanda s’il ne cĂ©derait pas aux exigences d’ArsĂšne Lupin. Il courut Ă  Caudebec. Ganimard pĂȘchait Ă  la mĂȘme place, assis sur un pliant. Sans un mot, il lui tendit le tĂ©lĂ©gramme. – Et aprĂšs ? fit l’inspecteur. – AprĂšs ? mais c’est pour demain ! – Quoi ? – Le cambriolage ! le pillage de mes collections ! 33Ganimard dĂ©posa sa ligne, se tourna vers lui, et, les deux bras croisĂ©s sur sa poitrine, s’écria d’un ton d’impatience – Ah ! ça, est-ce que vous vous imaginez que je vais m’occuper d’une histoire aussi stupide ! – Quelle indemnitĂ© demandez-vous pour passer au chĂąteau la nuit du 27 au 28 septembre ? – Pas un sou, fichez-moi la paix. – Fixez votre prix, je suis riche, extrĂȘmement riche. La brutalitĂ© de l’offre dĂ©concerta Ganimard qui reprit, plus calme – Je suis ici en congĂ© et je n’ai pas le droit de me mĂȘler
 – Personne ne le saura. Je m’engage, quoi qu’il arrive, Ă  garder le silence. – Oh ! il n’arrivera rien. – Eh bien, voyons, trois mille francs, est-ce assez ? L’inspecteur huma une prise de tabac, rĂ©flĂ©chit, et laissa tomber – Soit. Seulement, je dois vous dĂ©clarer loyalement que c’est de l’argent jetĂ© par la fenĂȘtre. – Ça m’est Ă©gal. 34– En ce cas
 Et puis, aprĂšs tout, est-ce qu’on sait, avec ce diable de Lupin ! Il doit avoir Ă  ses ordres toute une bande
 Êtes-vous sĂ»r de vos domestiques ? – Ma foi
 – Alors, ne comptons pas sur eux. Je vais prĂ©venir par dĂ©pĂȘche deux gaillards de mes amis qui nous donneront plus de sĂ©curité  Et maintenant, filez, qu’on ne nous voie pas ensemble. À demain, vers les neuf heures. Le lendemain, date fixĂ©e par ArsĂšne Lupin, le baron Cahorn dĂ©crocha sa panoplie, fourbit ses armes, et se promena aux alentours du Malaquis. Rien d’équivoque ne le frappa. Le soir, Ă  huit heures et demie, il congĂ©dia ses domestiques. Ils habitaient une aile en façade sur la route, mais un peu en retrait, et tout au bout du chĂąteau. Une fois seul, il ouvrit doucement les quatre portes. AprĂšs un moment, il entendit des pas qui s’approchaient. Ganimard prĂ©senta ses deux auxiliaires, grands gars solides, au cou de taureau et aux mains puissantes, puis demanda certaines explications. S’étant rendu compte de la disposition des lieux, il ferma soigneusement et barricada toutes les issues par oĂč l’on pouvait pĂ©nĂ©trer dans les salles menacĂ©es. Il inspecta les murs, souleva les tapisseries, puis enfin il installa ses agents dans la galerie centrale. – Pas de bĂȘtises, hein ? On n’est pas ici pour dormir. À la moindre alerte, ouvrez les fenĂȘtres de la cour et appelez-moi. Attention aussi du cĂŽtĂ© de l’eau. Dix mĂštres de falaise droite, des diables de leur calibre, ça ne les effraye pas. Il les enferma, emporta les clefs, et dit au baron 35– Et maintenant, Ă  notre poste. Il avait choisi, pour y passer la nuit, une petite piĂšce pratiquĂ©e dans l’épaisseur des murailles d’enceinte, entre les deux portes principales, et qui Ă©tait, jadis, le rĂ©duit du veilleur. Un judas s’ouvrait sur le pont, un autre sur la cour. Dans un coin on apercevait comme l’orifice d’un puits. – Vous m’avez bien dit, monsieur le baron, que ce puits Ă©tait l’unique entrĂ©e des souterrains, et que, de mĂ©moire d’homme, elle est bouchĂ©e ? – Oui. – Donc, Ă  moins qu’il n’existe une autre issue ignorĂ©e de tous, sauf d’ArsĂšne Lupin, ce qui semble un peu problĂ©matique, nous sommes tranquilles. Il aligna trois chaises, s’étendit confortablement, alluma sa pipe et soupira – Vraiment, monsieur le baron, il faut que j’aie rudement envie d’ajouter un Ă©tage Ă  la maisonnette oĂč je dois finir mes jours, pour accepter une besogne aussi Ă©lĂ©mentaire. Je raconterai l’histoire Ă  l’ami Lupin, il se tiendra les cĂŽtes de rire. Le baron ne riait pas. L’oreille aux Ă©coutes, il interrogeait le silence avec une inquiĂ©tude croissante. De temps en temps il se penchait sur le puits et plongeait dans le trou bĂ©ant un Ɠil anxieux. Onze heures, minuit, une heure sonnĂšrent. 36Soudain, il saisit le bras de Ganimard qui se rĂ©veilla en sursaut. – Vous entendez ? – Oui. – Qu’est-ce que c’est ? – C’est moi qui ronfle. – Mais non, Ă©coutez
 – Ah ! parfaitement, c’est la corne d’une automobile. – Eh bien ? – Eh bien ! il est peu probable que Lupin se serve d’une automobile comme d’un bĂ©lier pour dĂ©molir votre chĂąteau. Aussi, monsieur le baron, Ă  votre place, je dormirais
 comme je vais avoir l’honneur de le faire Ă  nouveau. Bonsoir. Ce fut la seule alerte. Ganimard put reprendre son somme interrompu, et le baron n’entendit plus que son ronflement sonore et rĂ©gulier. Au petit jour, ils sortirent de leur cellule. Une grande paix sereine, la paix du matin au bord de l’eau fraĂźche, enveloppait le chĂąteau. Cahorn radieux de joie, Ganimard toujours paisible, ils montĂšrent l’escalier. Aucun bruit. Rien de suspect. – Que vous avais-je dit, monsieur le baron ? Au fond, je n’aurais pas dĂ» accepter
 Je suis honteux
 37Il prit les clefs et entra dans la galerie. Sur deux chaises, courbĂ©s, les bras ballants, les deux agents dormaient. – Tonnerre de nom d’un chien ! grogna l’inspecteur. Au mĂȘme instant, le baron poussait un cri – Les tableaux !
 la crĂ©dence !
 Il balbutiait, suffoquait, la main tendue vers les places vides, vers les murs dĂ©nudĂ©s oĂč pointaient les clous, oĂč pendaient les cordes inutiles. Le Watteau, disparu ! Les Rubens, enlevĂ©s ! Les tapisseries, dĂ©crochĂ©es ! Les vitrines, vidĂ©es de leurs bijoux ! – Et mes candĂ©labres Louis XVI !
 et le chandelier du RĂ©gent et ma Vierge du douziĂšme !
 Il courait d’un endroit Ă  l’autre, effarĂ©, dĂ©sespĂ©rĂ©. Il rappelait ses prix d’achat, additionnait les pertes subies, accumulait des chiffres, tout cela pĂȘle-mĂȘle, en mots indistincts, en phrases inachevĂ©es. Il trĂ©pignait, il se convulsait, fou de rage et de douleur. On aurait dit un homme ruinĂ© qui n’a plus qu’à se brĂ»ler la cervelle. Si quelque chose eĂ»t pu le consoler, c’eĂ»t Ă©tĂ© de voir la stupeur de Ganimard. Contrairement au baron, l’inspecteur ne bougeait pas, lui. Il semblait pĂ©trifiĂ©, et d’un Ɠil vague, il examinait les choses. Les fenĂȘtres ? fermĂ©es. Les serrures des portes ? intactes. Pas de brĂšche au plafond. Pas de trou au plancher. L’ordre Ă©tait parfait. Tout cela avait dĂ» s’effectuer mĂ©thodiquement, d’aprĂšs un plan inexorable et logique. 38– ArsĂšne Lupin
 ArsĂšne Lupin, murmura-t-il, effondrĂ©. Soudain, il bondit sur les deux agents, comme si la colĂšre enfin le secouait, et il les bouscula furieusement et les injuria, Ils ne se rĂ©veillĂšrent point ! – Diable, fit-il, est-ce que par hasard ?
 Il se pencha sur eux, et, tour Ă  tour, les observa avec attention ils dormaient, mais d’un sommeil qui n’était pas naturel. Il dit au baron – On les a endormis. – Mais qui ? – Eh ! lui, parbleu !
 ou sa bande, mais dirigĂ©e par lui, C’est un coup de sa façon. La griffe y est bien. – En ce cas, je suis perdu, rien Ă  faire. – Rien Ă  faire. – Mais c’est abominable, c’est monstrueux. – DĂ©posez une plainte. – À quoi bon ? – Dame ! essayez toujours
 la justice a des ressources
 39– La justice ! mais vous voyez bien par vous-mĂȘme
 Tenez, en ce moment, oĂč vous pourriez chercher un indice, dĂ©couvrir quelque chose, vous ne bougez mĂȘme pas. – DĂ©couvrir quelque chose, avec ArsĂšne Lupin ! Mais, mon cher monsieur, ArsĂšne Lupin ne laisse jamais rien derriĂšre lui ! Il n’y a pas de hasard avec ArsĂšne Lupin ! J’en suis Ă  me demander si ce n’est pas volontairement qu’il s’est fait arrĂȘter par moi, en AmĂ©rique ! – Alors, je dois renoncer Ă  mes tableaux, Ă  tout ! Mais ce sont les perles de ma collection qu’il m’a dĂ©robĂ©es. Je donnerais une fortune pour les retrouver. Si on ne peut rien contre lui, qu’il dise son prix ! Ganimard le regarda fixement. – Ça, c’est une parole sensĂ©e. Vous ne la retirez pas ? – Non, non, non. Mais pourquoi ? – Une idĂ©e que j’ai. – Quelle idĂ©e ? – Nous en reparlerons si l’enquĂȘte n’aboutit pas
 Seulement, pas un mot de moi, si vous voulez que je rĂ©ussisse. Il ajouta entre ses dents – Et puis, vrai, je n’ai pas de quoi me vanter. Les deux agents reprenaient peu Ă  peu connaissance, avec cet air hĂ©bĂ©tĂ© de ceux qui sortent du sommeil hypnotique. Ils 40ouvraient des yeux Ă©tonnĂ©s, ils cherchaient Ă  comprendre. Quand Ganimard les interrogea, ils ne se souvenaient de rien. – Cependant, vous avez dĂ» voir quelqu’un ? – Non. – Rappelez-vous ? – Non, non. – Et vous n’avez pas bu ? Ils rĂ©flĂ©chirent, et l’un d’eux rĂ©pondit – Si, moi j’ai bu un peu d’eau. – De l’eau de cette carafe ? – Oui. – Moi aussi, dĂ©clara le second. Ganimard la sentit, la goĂ»ta. Elle n’avait aucun goĂ»t spĂ©cial, aucune odeur. – Allons, fit-il, nous perdons notre temps. Ce n’est pas en cinq minutes que l’on rĂ©sout les problĂšmes posĂ©s par ArsĂšne Lupin. Mais, morbleu, je jure bien que je le repincerai. Il gagne la seconde manche. À moi la belle ! Le jour mĂȘme, une plainte en vol qualifiĂ© Ă©tait dĂ©posĂ©e par le baron Cahorn contre ArsĂšne Lupin, dĂ©tenu Ă  la SantĂ© ! 41Cette plainte, le baron la regretta souvent quand il vit le Malaquis livrĂ© aux gendarmes, au procureur, au juge d’instruction, aux journalistes, Ă  tous les curieux qui s’insinuent partout oĂč ils ne devraient pas ĂȘtre. L’affaire passionnait dĂ©jĂ  l’opinion. Elle se produisait dans des conditions si particuliĂšres, le nom d’ArsĂšne Lupin excitait Ă  tel point les imaginations, que les histoires les plus fantaisistes remplissaient les colonnes des journaux et trouvaient crĂ©ance auprĂšs du public. Mais la lettre initiale d’ArsĂšne Lupin, que publia l’Écho de France et nul ne sut jamais qui en avait communiquĂ© le texte, cette lettre oĂč le baron Cahorn Ă©tait effrontĂ©ment prĂ©venu de ce qui le menaçait, causa une Ă©motion considĂ©rable. AussitĂŽt des explications fabuleuses furent proposĂ©es. On rappela l’existence des fameux souterrains. Et le Parquet, influencĂ©, poussa ses recherches dans ce sens. On fouilla le chĂąteau du haut en bas. On questionna chacune des pierres. On Ă©tudia les boiseries et les cheminĂ©es, les cadres des glaces et les poutres des plafonds. À la lueur des torches on examina les caves immenses oĂč les seigneurs du Malaquis entassaient jadis leurs munitions et leurs provisions. On sonda les entrailles du rocher. Ce fut vainement. On ne dĂ©couvrit pas le moindre vestige de souterrain. Il n’existait point de passage secret. Soit, rĂ©pondait-on de tous cĂŽtĂ©s, mais des meubles et des tableaux ne s’évanouissent pas comme des fantĂŽmes. Cela s’en va par des portes et par des fenĂȘtres, et les gens qui s’en emparent s’introduisent et s’en vont Ă©galement par des portes et des fenĂȘtres. Quels sont ces gens ? Comment se sont-ils introduits ? Et comment s’en sont-ils allĂ©s ? 42Le parquet de Rouen, convaincu de son impuissance, sollicita le secours d’agents parisiens. M. Dudouis, le chef de la SĂ»retĂ©, envoya ses meilleurs limiers de la brigade de fer. Lui- mĂȘme fit un sĂ©jour de quarante-huit heures au Malaquis. Il ne rĂ©ussit pas davantage. C’est alors qu’il manda l’inspecteur Ganimard dont il avait eu si souvent l’occasion d’apprĂ©cier les services. Ganimard Ă©couta silencieusement les instructions de son supĂ©rieur, puis, hochant la tĂȘte, il prononça – Je crois que l’on fait fausse route en s’obstinant Ă  fouiller le chĂąteau. La solution est ailleurs. – Et oĂč donc ? – AuprĂšs d’ArsĂšne Lupin. – AuprĂšs d’ArsĂšne Lupin ! Supposer cela, c’est admettre son intervention. – Je l’admets. Bien plus, je la considĂšre comme certaine. – Voyons, Ganimard, c’est absurde. ArsĂšne Lupin est en prison. – ArsĂšne Lupin est en prison, soit. Il est surveillĂ©, je vous l’accorde. Mais il aurait les fers aux pieds, les cordes aux poignets et un bĂąillon sur la bouche, que je ne changerais pas d’avis. – Et pourquoi cette obstination ? 43– Parce que, seul, ArsĂšne Lupin est de taille Ă  combiner une machination de cette envergure, et Ă  la combiner de telle façon qu’elle rĂ©ussisse
 comme elle a rĂ©ussi. – Des mots, Ganimard ! – Qui sont des rĂ©alitĂ©s. Mais voilĂ , qu’on ne cherche pas de souterrain, de pierres tournant sur un pivot, et autres balivernes de ce calibre. Notre individu n’emploie pas des procĂ©dĂ©s aussi vieux jeu. Il est d’aujourd’hui, ou plutĂŽt de demain. – Et vous concluez ? – Je conclus en vous demandant nettement l’autorisation de passer une heure avec lui. – Dans sa cellule ? – Oui. Au retour d’AmĂ©rique nous avons entretenu, pendant la traversĂ©e, d’excellents rapports, et j’ose dire qu’il a quelque sympathie pour celui qui a su l’arrĂȘter. S’il peut me renseigner sans se compromettre, il n’hĂ©sitera pas Ă  m’éviter un voyage inutile. Il Ă©tait un peu plus de midi lorsque Ganimard fut introduit dans la cellule d’ArsĂšne Lupin. Celui-ci, Ă©tendu sur son lit, leva la tĂȘte et poussa un cri de joie. – Ah ! ça, c’est une vraie surprise. Ce cher Ganimard, ici ! – Lui-mĂȘme. 44– Je dĂ©sirais bien des choses dans la retraite que j’ai choisie
 mais aucune plus passionnĂ©ment que de t’y recevoir. – Trop aimable. – Mais non, mais non, je professe pour toi la plus vive estime. – J’en suis fier. – Je l’ai toujours prĂ©tendu Ganimard est notre meilleur dĂ©tective. Il vaut presque – tu vois que je suis franc – il vaut presque Sherlock Holmes. Mais, en vĂ©ritĂ©, je suis dĂ©solĂ© de n’avoir Ă  t’offrir que cet escabeau. Et pas un rafraĂźchissement ! pas un verre de biĂšre ! Excuse-moi, je suis lĂ  de passage. Ganimard s’assit en souriant, et le prisonnier reprit, heureux de parler – Mon Dieu, que je suis content de reposer mes yeux sur la figure d’un honnĂȘte homme ! J’en ai assez de toutes ces faces d’espions et de mouchards qui passent dix fois par jour la revue de mes poches et de ma modeste cellule, pour s’assurer que je ne prĂ©pare pas une Ă©vasion. Fichtre, ce que le gouvernement tient Ă  moi !
 – Il a raison. – Mais non ! je serais si heureux qu’on me laissĂąt vivre dans mon petit coin ! – Avec les rentes des autres. 45– N’est-ce pas ? Ce serait si simple ! Mais je bavarde, je dis des bĂȘtises, et tu es peut-ĂȘtre pressĂ©. Allons au fait, Ganimard ! Qu’est-ce qui me vaut l’honneur d’une visite ? – L’affaire Cahorn, dĂ©clara Ganimard, sans dĂ©tour. – Halte-lĂ  ! une seconde
 C’est que j’en ai tant, d’affaires ! Que je trouve d’abord dans mon cerveau le dossier de l’affaire Cahorn
 Ah ! voilĂ , j’y suis. Affaire Cahorn, chĂąteau du Malaquis, Seine-InfĂ©rieure
 Deux Rubens, un Watteau, et quelques menus objets. – Menus ! – Oh ! ma foi, tout cela est de mĂ©diocre importance. Il y a mieux Mais il suffit que l’affaire t’intĂ©resse
 Parle donc, Ganimard. – Dois-je t’expliquer oĂč nous en sommes de l’instruction ? – Inutile. J’ai lu les journaux de ce matin. Je me permettrai mĂȘme de te dire que vous n’avancez pas vite. – C’est prĂ©cisĂ©ment la raison pour laquelle je m’adresse Ă  ton obligeance. – EntiĂšrement Ă  tes ordres. – Tout d’abord ceci l’affaire a bien Ă©tĂ© conduite par toi ? – Depuis A jusqu’à Z. – La lettre d’avis ? le tĂ©lĂ©gramme ? 46– Sont de ton serviteur. Je dois mĂȘme en avoir quelque part les rĂ©cĂ©pissĂ©s. ArsĂšne ouvrit le tiroir d’une petite table en bois blanc qui composait, avec le lit et l’escabeau, tout le mobilier de la cellule, y prit deux chiffons de papier et les tendit Ă  Ganimard. – Ah ! ça mais, s’écria celui-ci, je te croyais gardĂ© Ă  vue et fouillĂ© pour un oui ou pour un non. Or tu lis les journaux, tu collectionnes les reçus de la poste
 – Bah ! ces gens sont si bĂȘtes ! Ils dĂ©cousent la doublure de ma veste, ils explorent les semelles de mes bottines, ils auscultent les murs de cette piĂšce, mais pas un n’aurait l’idĂ©e qu’ArsĂšne Lupin soit assez niais pour choisir une cachette aussi facile. C’est bien lĂ -dessus que j’ai comptĂ©. Ganimard, amusĂ©, s’exclama – Quel drĂŽle de garçon ! Tu me dĂ©concertes. Allons, raconte-moi l’aventure. – Oh ! oh ! comme tu y vas ! T’initier Ă  tous mes secrets
 te dĂ©voiler mes petits trucs
 C’est bien grave. – Ai-je eu tort de compter sur ta complaisance ? – Non, Ganimard, et puisque tu insistes
 ArsĂšne Lupin arpenta deux ou trois fois sa chambre, puis s’arrĂȘtant – Que penses-tu de ma lettre au baron ? 47– Je pense que tu as voulu te divertir, Ă©pater un peu la galerie. – Ah ! voilĂ , Ă©pater la galerie ! Eh bien, je t’assure, Ganimard, que je te croyais plus fort. Est-ce que je m’attarde Ă  ces puĂ©rilitĂ©s, moi, ArsĂšne Lupin ! Est-ce que j’aurais Ă©crit cette lettre, si j’avais pu dĂ©valiser le baron sans lui Ă©crire ? Mais comprends donc, toi et les autres, que cette lettre est le point de dĂ©part indispensable, le ressort qui a mis toute la machination en branle. Voyons, procĂ©dons par ordre, et prĂ©parons ensemble, si tu veux, le cambriolage du Malaquis. – Je t’écoute. Donc, supposons un chĂąteau rigoureusement fermĂ©, barricadĂ©, comme l’était celui du baron Cahorn. Vais-je abandonner la partie et renoncer Ă  des trĂ©sors que je convoite, sous prĂ©texte que le chĂąteau qui les contient est inaccessible ? – Évidemment non. – Vais-je tenter l’assaut comme autrefois, Ă  la tĂȘte d’une troupe d’aventuriers ? – Enfantin ! – Vais-je m’y introduire sournoisement ? – Impossible. – Reste un moyen, l’unique Ă  mon avis, c’est de me faire inviter par le propriĂ©taire dudit chĂąteau. – Le moyen est original. 48– Et combien facile ! Supposons qu’un jour, ledit propriĂ©taire reçoive une lettre, l’avertissant de ce que trame contre lui un nommĂ© ArsĂšne Lupin, cambrioleur rĂ©putĂ©. Que fera-t-il ? – Il enverra la lettre au procureur. – Qui se moquera de lui, puisque ledit Lupin est actuellement sous les verrous. Donc, affolement du bonhomme, lequel est tout prĂȘt Ă  demander secours au premier venu, n’est- il pas vrai ? – Cela est hors de doute. – Et s’il lui arrive de lire dans une feuille de chou qu’un policier cĂ©lĂšbre est en villĂ©giature dans la localitĂ© voisine
 – Il ira s’adresser Ă  ce policier. – Tu l’as dit. Mais, d’autre part, admettons qu’en prĂ©vision de cette dĂ©marche inĂ©vitable, ArsĂšne Lupin ait priĂ© l’un de ses amis les plus habiles de s’installer Ă  Caudebec, d’entrer en relations avec un rĂ©dacteur du RĂ©veil, journal auquel est abonnĂ© le baron, de laisser entendre qu’il est un tel, le policier cĂ©lĂšbre, qu’adviendra-t-il ? – Que le rĂ©dacteur annoncera dans Le RĂ©veil la prĂ©sence Ă  Caudebec dudit policier. – Parfait, et de deux choses l’une ou bien le poisson – je veux dire Cahorn – ne mord pas Ă  l’hameçon, et alors rien ne se passe. Ou bien, et c’est l’hypothĂšse la plus vraisemblable, il accourt, tout frĂ©tillant. Et voilĂ  donc mon Cahorn implorant 49– De plus en plus original. – Bien entendu, le pseudo-policier refuse d’abord son concours. LĂ -dessus, dĂ©pĂȘche d’ArsĂšne Lupin. Épouvante du baron qui supplie de nouveau mon ami, et lui offre tant pour veiller Ă  son salut. Ledit ami accepte, amĂšne deux gaillards de notre bande, qui, la nuit, pendant que Cahorn est gardĂ© Ă  vue par son protecteur, dĂ©mĂ©nagent par la fenĂȘtre un certain nombre d’objets et les laissent glisser, Ă  l’aide de cordes, dans une bonne petite chaloupe affrĂ©tĂ©e ad hoc. C’est simple comme Lupin. – Et c’est tout bĂȘtement merveilleux, s’écria Ganimard, et je ne saurais trop louer la hardiesse de la conception et l’ingĂ©niositĂ© des dĂ©tails. Mais je ne vois guĂšre de policier assez illustre pour que son nom ait pu attirer, suggestionner le baron Ă  ce point. Il y en a un, et il n’y en a qu’un. Lequel ? Celui du plus illustre, de l’ennemi personnel d’ArsĂšne Lupin, bref, de l’inspecteur Ganimard. – Moi ! – Toi-mĂȘme, Ganimard. Et voilĂ  ce qu’il y a de dĂ©licieux si tu vas lĂ -bas et que le baron se dĂ©cide Ă  causer, tu finiras par dĂ©couvrir que ton devoir est de t’arrĂȘter toi-mĂȘme, comme tu m’as arrĂȘtĂ© en AmĂ©rique. Hein ! la revanche est comique je fais arrĂȘter Ganimard par Ganimard ! 50ArsĂšne Lupin riait de bon cƓur. L’inspecteur, assez vexĂ©, se mordait les lĂšvres. La plaisanterie ne lui semblait pas mĂ©riter de tels accĂšs de joie. L’arrivĂ©e d’un gardien lui donna le loisir de se remettre. L’homme apportait le repas qu’ArsĂšne Lupin, par faveur spĂ©ciale, faisait venir du restaurant voisin. Ayant dĂ©posĂ© le plateau sur la table, il se retira. ArsĂšne s’installa, rompit son pain, en mangea deux ou trois bouchĂ©es et reprit – Mais sois tranquille, mon cher Ganimard, tu n’iras pas lĂ - bas. Je vais te rĂ©vĂ©ler une chose qui te stupĂ©fiera l’affaire Cahorn est sur le point d’ĂȘtre classĂ©e. – Hein ? – Sur le point d’ĂȘtre classĂ©e, te dis-je. – Allons donc, je quitte Ă  l’instant le chef de la SĂ»retĂ©. – Et aprĂšs ? Est-ce que M. Dudouis en sait plus long que moi sur ce qui me concerne ? Tu apprendras que Ganimard – excuse-moi – que le pseudo-Ganimard est restĂ© en fort bons termes avec le baron. Celui-ci, et c’est la raison principale pour laquelle il n’a rien avouĂ©, l’a chargĂ© de la trĂšs dĂ©licate mission de nĂ©gocier avec moi une transaction, et Ă  l’heure prĂ©sente, moyennant une certaine somme, il est probable que le baron est rentrĂ© en possession de ses chers bibelots. En retour de quoi, il retirera sa plainte. Donc, plus de vol. Donc, il faudra bien que le parquet abandonne
 Ganimard considĂ©ra le dĂ©tenu d’un air stupĂ©fait. – Et comment sais-tu tout cela ? 51– Je viens de recevoir la dĂ©pĂȘche que j’attendais. – Tu viens de recevoir une dĂ©pĂȘche ? – À l’instant, cher ami. Par politesse, je n’ai pas voulu la lire en ta prĂ©sence. Mais si tu m’y autorises
 – Tu te moques de moi, Lupin. – Veuille, mon cher ami, dĂ©capiter doucement cet Ɠuf Ă  la coque. Tu constateras par toi-mĂȘme que je ne me moque pas de toi. Machinalement, Ganimard obĂ©it, et cassa l’Ɠuf avec la lame d’un couteau. Un cri de surprise lui Ă©chappa. La coque vide contenait une feuille de papier bleu. Sur la priĂšre d’ArsĂšne, il la dĂ©plia. C’était un tĂ©lĂ©gramme, ou plutĂŽt une partie de tĂ©lĂ©gramme auquel on avait arrachĂ© les indications de la poste. Il lut Accord conclu. Cent mille balles livrĂ©es. Tout va bien. » – Cent mille balles ? fit-il. – Oui, cent mille francs ! C’est peu, mais enfin les temps sont durs
 Et j’ai des frais gĂ©nĂ©raux si lourds ! Si tu connaissais mon budget
 un budget de grande ville ! Ganimard se leva. Sa mauvaise humeur s’était dissipĂ©e. Il rĂ©flĂ©chit quelques secondes, embrassa d’un coup d’Ɠil toute l’affaire, pour tĂącher d’en dĂ©couvrir le point faible. Puis il prononça d’un ton oĂč il laissait franchement percer son admiration de connaisseur 52– Par bonheur, il n’en existe pas des douzaines comme toi, sans quoi il n’y aurait plus qu’à fermer boutique. ArsĂšne Lupin prit un petit air modeste et rĂ©pondit – Bah ! il fallait bien se distraire, occuper ses loisirs
 d’autant que le coup ne pouvait rĂ©ussir que si j’étais en prison. – Comment ! s’exclama Ganimard, ton procĂšs, ta dĂ©fense, l’instruction, tout cela ne te suffit donc pas pour te distraire ? – Non, car j’ai rĂ©solu de ne pas assister Ă  mon procĂšs. – Oh ! oh ! ArsĂšne Lupin rĂ©pĂ©ta posĂ©ment – Je n’assisterai pas Ă  mon procĂšs. – En vĂ©ritĂ© ! – Ah ça, mon cher, t’imagines-tu que je vais pourrir sur la paille humide ? Tu m’outrages. ArsĂšne Lupin ne reste en prison que le temps qu’il lui plaĂźt, et pas une minute de plus. – Il eĂ»t peut-ĂȘtre Ă©tĂ© plus prudent de commencer par ne pas y entrer, objecta l’inspecteur d’un ton ironique. – Ah ! monsieur raille ? monsieur se souvient qu’il a eu l’honneur de procĂ©der Ă  mon arrestation ? Sache, mon respectable ami, que personne, pas plus toi qu’un autre, n’eĂ»t pu mettre la main sur moi, si un intĂ©rĂȘt beaucoup plus considĂ©rable ne m’avait sollicitĂ© Ă  ce moment critique.

ArsĂšneLupin, gentleman cambrioleur de Maurice Leblanc (Analyse de l'Ɠuvre) - RĂ©sumĂ© complet et analyse dĂ©taillĂ©e de l'oeuvre - Natacha Lafond - DĂ©cryptez ArsĂšne Lupin, gentleman cambrioleur de Maurice Leblanc avec l’analyse du /> Que faut-il retenir de ArsĂšne Lupin, gentleman cambrioleur?

Critique du volume manga PubliĂ©e le Vendredi, 01 October 2021 Sans compter l'arrivĂ©e rĂ©cente aux Ă©ditions Kana de l'anthologie Lupin III qui s'en inspire trĂšs librement, on peut dire qu'ArsĂšne Lupin a le vent en poupe en cette annĂ©e 2021, depuis le succĂšs de la sĂ©rie Lupin sur Netflix qui semble pousser nombre de nĂ©ophytes Ă  vouloir dĂ©couvrir les romans, nouvelles et piĂšces de théùtre d'origine de Maurice Leblanc. Du cĂŽtĂ© des Ă©ditions nobi nobi!, on suit avec intelligence la tendance en proposant, en ce mois de septembre, un manga sobrement intitulĂ© ArsĂšne Lupin, Gentleman Cambrioleur. Il s'agit de la deuxiĂšme adaptation manga des aventures du cĂ©lĂšbre cambrioleur Ă  sortir dans notre pays, aprĂšs l'excellente, dĂ©taillĂ©e et trĂšs fidĂšle sĂ©rie ArsĂšne Lupin de Takashi Morita, autrefois publiĂ©e par Kurokawa mais malheureusement indisponible dĂ©sormais, alors que le passionnĂ© mangaka continue avec toujours autant d'application son adaptation au l'origine de ce joli pavĂ© de 360 pages environ, on trouve trois recueils/one-shot diffĂ©rents, dessinĂ©s par le mangaka Makoto Haruno, et publiĂ©s au Japon par l'Ă©diteur Poplar en janvier, fĂ©vrier et mars 2020. PlutĂŽt que de sortir sĂ©parĂ©ment ces trois ouvrages qui auraient semblĂ© trĂšs courts chacun d'eux comptant entre 100 et 140 pages, nobi nobi! a donc optĂ© pour la bonne idĂ©e de tout rĂ©unir en un seul saga ArsĂšne Lupin initiale Ă©tant riche de 17 romans et 39 nouvelles sans compter les piĂšces de théùtre, il semble Ă©vident que Makoto Haruno n'adapte pas tout en seulement 360 pages. De ce fait, le mangaka adapte ici 6 aventures diffĂ©rentes de Lupin, Ă  savoir 5 nouvelles et un roman. Haruno a eu la bonne idĂ©e de commencer, trĂšs logiquement, par adapter ce qui constitue tout bonnement les 4 premiĂšres nouvelles Ă©crites par Maurice Leblanc, toutes issues du recueil "ArsĂšne Lupin, gentleman-cambrioleur" publiĂ© en 1907 "L'arrestation d'ArsĂšne Lupin" oĂč notre hĂ©ros se laisse volontiers arrĂȘter par son ennemi de toujours l'inspecteur Ganimard et quand on y pense, commencer une saga sur un cambrioleur par son arrestation, c'est audacieux, "ArsĂšne Lupin en prison" oĂč celui-ci arrive Ă  diriger un vol depuis sa cellule en dĂ©montrant d'emblĂ©e sa malice, "L'Ă©vasion d'ArsĂšne Lupin" oĂč il se joue intelligemment de la police en montrant son cĂŽtĂ© insaisissable ainsi que sa sagacitĂ©, et "Le MystĂ©rieux Voyageur" oĂč, en plus de dĂ©montrer encore toute son audace puisqu'il agit et ne fuit pas alors qu'il vient tout juste de s'Ă©vader, permet de voir ses talents au combat Ă  mains nues Lupin Ă©tant un adepte des arts martiaux japonais. Issue du recueil "Les Confidences d'ArsĂšne Lupin" 1913, la cinquiĂšme Histoire "La Mort qui rĂŽde" tĂ©moigne encore d'autres facettes de Lupin sa maniĂšre de se ranger du cĂŽtĂ© des faibles ainsi que son attrait Ă©lĂ©gant pour les femmes en protĂ©geant ici une jeune fille menacĂ©e de mort, ce qui justifie bien son statut de gentleman-cambrioleur. A tous les traits du personnage dĂ©jĂ  Ă©voquĂ©s, il faut ajouter le fait qu'il ne tue pas ou encore les talents pour changer d'identitĂ©... Et toutes ces spĂ©cificitĂ©s faisant la fascinante ambivalence d'ArsĂšne Lupin, on les retrouve plutĂŽt bien dans l'unique roman que Makoto Haruno a choisi d'adapter "La Demoiselle aux yeux verts" 1927, une aventure faisant passer notre hĂ©ros par un peu toutes les Ă©tapes, partant de son intĂ©rĂȘt pour une pure mais mystĂ©rieuse jeune femme pour aboutir Ă  la dĂ©couverte d'un trĂ©sor, en passant par nombre de supercheries et de morts un roman qui, pour la petite anecdote dont tout le monde se fiche, reste l'un de mes prĂ©fĂ©rĂ©s de la saga ArsĂšne Lupin puisque, en fan de la premiĂšre heure de la saga, ce fut sa toute premiĂšre aventure que je lus quand j'Ă©tais collĂ©gien. En seulement 120 pages soit l'intĂ©gralitĂ© du 3e tome au Japon, cette adaptation du roman reste un peu rapide, mais retient l' narration et dessins, le mangaka livre une copie appliquĂ©e. Il n'y a pas de grandes envolĂ©es ou de prouesses graphiques trĂšs personnelles, mais c'est toujours clair, propre et fluide... et, surtout adaptĂ© Ă  tous les publics, Makoto Haruno ne montrant jamais de violence dĂ©mesurĂ©e malgrĂ© les morts. En cela aussi, son choix des rĂ©cits adaptĂ©s est pertinent, ca ril est certain que s'il avait choisi des rĂ©cits plus durs et plus sombres de la saga type "813", le rendu n'aura sans doute pas pu ĂȘtre le manga est donc, avant tout, une bonne porte d'entrĂ©e pour permettre au tout public de se faire une idĂ©e de ce que sont les aventures d'ArsĂšne Lupin dans les romans et nouvelles d'origine de Maurice Leblanc. Et le tout est servi dans une fort belle Ă©dition, typique de la collection des Classiques en manga de l'Ă©diteur avec une couverture sans jaquette, une reliure de qualitĂ©, un signet, et deux pages bonus prĂ©sentant briĂšvement l'auteur d'origine et l'oeuvre. Notons tout de mĂȘme que, pour la couverture, nobi nobi! a dĂ©cidĂ© de s'Ă©carte de la charte graphique habituelle de la collection, pour plutĂŽt proposer un cĂŽtĂ© "livre ancien" adĂ©quat et d'apparence luxueuse avec des effets dorĂ©es mĂ©tallisĂ©s. Enfin, on apprĂ©ciera la premiĂšre page en couleurs, la traduction soignĂ©e de GaĂ«lle Ruel, le lettrage trĂšs propre, et la qualitĂ© de papier et d'impression satisfaisante. Critique 1 L'avis du chroniqueur Koiwai 15 20
\narsĂšne lupin gentleman cambrioleur fiche de lecture
DécouvrezArsene lupin, gentleman cambrioleur, de BARNOUD-BEDEL sur librairielapage.com. 0 Connexion; 0 Mon panier; Rencontre avec Sarah Durieux autour de son livre Changer le monde Manuel d'activisme pour reprendre le pouvoir Samedi 18 juin de 11h à 13h à la librairie. Rencontre avec Karine Tuil autour de son dernier livre La Décision Mercredi 22
ArsĂšne Lupin, gentleman-cambrioleur [Maurice Leblanc] - Fiche de lecture. 1 PRÉSENTATION ArsĂšne Lupin, gentleman-cambrioleur [Maurice Leblanc], recueil de nouvelles policiĂšres de Maurice Leblanc, publiĂ© en 1907. 2 AUTEUR À SUCCÈS MALGRÉ LUI Lorsque paraĂźt en juillet 1905, dans Je sais tout, l'Arrestation d'ArsĂšne Lupin, Maurice Leblanc n'envisage pas de se consacrer Ă  la rĂ©daction de romans populaires. Il a dĂ©jĂ  Ă©crit en 1901 l'Enthousiasme, roman psychologique et autobiographique, et a de nombreux projets pour le théùtre. Seul... ARSÈNE LUPIN [ Pourquoi il est cĂ©lĂšbre ArsĂšne Lupin est le prototype du gentleman cambrio­ leur», le bandit chic, svelte et Ă©lĂ©gant qui accomplit ses forfaits avec une grĂące et une galanterie toutes françaises, pour ne pas dire parisiennes. SupĂ©rieurement habile, intelli­ gent et rusĂ©, il fait preuve en toutes circonstances d'un sang­ froid qui n'a d'Ă©gal que sa dĂ©contraction. Virtuose du changement d'identitĂ©, il frĂ©quente la bonne sociĂ©tĂ© du dĂ©but du xxe siĂšcle sous les masques les plus divers et ne dĂ©daigne pas les endroits Ă  la mode le Ritz, Maxim's ou les bains de mer. .. Mondain jusqu'au bout des ongles, Lupin respecte toujours les rĂšgles de savoir-vivre de cette bourgeoisie qu'il exploite et, pour signer ses cambriola­ ges, il laisse une carte de visite. [ Les origines Maurice Leblanc, crĂ©ateur d'ArsĂšne Lupin, est nĂ© Ă  Rouen en 1864. La Normandie sera d'ailleurs souvent prĂ©sente dans les aventures de Lupin, que ce soit le bassin de la Seine La Barre-y-va, les falaises d'Etretat avec la fameuse Aiguille creuse ou l'anglophobie de ArsĂšne Lupin contre Herlock Shol­ mes. D'abord auteur de romans psychologiques dans la lignĂ©e de Paul Bourget, Leblanc se tourne en 1908 vers le roman poli­ cier avec ArsĂšne Lupin, gentleman-cambrioleur. Le style clair et bondissant, la qualitĂ© des intrigues et surtout le charme du. »
DĂ©couvrezet achetez ArsĂšne Lupin, Gentleman Cambrioleur - IllustrĂ© - Maurice Leblanc - Editions Margot sur www.lagrandeoursedieppe.fr. S'identifier ; dĂ©couvrez. notre librairie. Panier Pour suivre notre actualitĂ©, les rencontres d'auteurs, les ateliers, les coups de coeur abonnez-vous Ă  la newsletter de La Grande Ourse ! Rechercher Recherche avancĂ©e. LEBLANC, Maurice – ArsĂšne Lupin gentleman-cambrioleur Version 2 Version IntĂ©grale Enregistrement Publication 2018-09-13 Lu par Daniel Luttringer Livre audio de 5h36minFichier Zip de 249 Mo il contient des mp32806 - TĂ©lĂ©chargements - Dernier dĂ©compte le TĂ©lĂ©charger clic droit "enregistrer sous"Lien TorrentPeer to peerSignalerune erreur Commentaires ArsĂšne Lupin, gentleman-cambrioleur est un recueil de neuf nouvelles policiĂšres, Ă©crites par Maurice Leblanc, qui constituent les premiĂšres aventures d'ArsĂšne Lupin. La couverture en couleurs de l'Ă©dition originale est dessinĂ©e par Henri GoussĂ©. La premiĂšre nouvelle du recueil, L'Arrestation d'ArsĂšne Lupin, est publiĂ©e en juillet 1905 dans le journal Je sais tout. Il s'agit de la premiĂšre nouvelle mettant en oeuvre ArsĂšne Lupin. Celle-ci ayant rencontrĂ© un rĂ©el succĂšs, Maurice Leblanc est encouragĂ© Ă  Ă©crire la suite par son Ă©diteur. Or, comme l'auteur est perplexe sur la façon de poursuivre les aventures d'un hĂ©ros qui vient d'ĂȘtre coffrĂ©, l'Ă©diteur l'enjoint de le faire Ă©vader. La saga du gentleman-cambrioleur est nĂ©e. Plusieurs nouvelles paraissent dans Je sais tout, Ă  intervalles irrĂ©guliers, jusqu'en 1907, avant d'ĂȘtre regroupĂ©es en volume. Le recueil sort en librairie le 10 juin 1907. Source ARSÈNELUPIN GENTLEMAN-CAMBRIOLEUR De nos jours, les cambrioleurs sont reconnues comme des gens mauvais, et la sociĂ©tĂ© ne les aime pas. Cependant, dans le roman ArsĂšne lupin Gentleman cambrioleur, par Maurice Leblanc, le personnage principal, ArsĂšne Lupin, est un cambrioleur, aimĂ© par la sociĂ©tĂ©.
Livres Ebooks & liseuses NouveautĂ©s Coups de cƓur Le coup de cƓur du moment Despentes, le retour Lui, Ă©crivain rattrapĂ© par metoo, elle, actrice rattrapĂ©e par son Ăąge, une autre accro aux rĂ©seaux sociaux. La plume de Despentes, encore une fois, fait mouche! Incroyablement intĂ©ressant, ce nouveau roman se dĂ©vore en un rien de temps, nous encre dans la rĂ©alitĂ© et aborde toutes les thĂ©matiques sociales chĂšres Ă  Despentes. Franc, cash, sans concession, Ă  lire absolument ! Mathilde, libraire ChambĂ©ry Tous les coups de coeur Livres Ă  prix rĂ©duits Bons plans Papeterie Jeux Reprise de livres Lupin est arrĂȘtĂ© l'aventure est donc finie ? Erreur ! elle commence. C'est quand il est sous les verrous que la police devrait se mĂ©fier. Il change... Lire la suite 4,80 € Neuf Poche En stock 4,90 € En stock 4,80 € En stock 5,90 € En stock 5,90 € ExpĂ©diĂ© sous 3 Ă  6 jours 3,00 € ExpĂ©diĂ© sous 3 Ă  6 jours 5,95 € ExpĂ©diĂ© sous 3 Ă  6 jours 6,60 € Actuellement indisponible 4,27 € Actuellement indisponible 4,42 € Actuellement indisponible 4,50 € Actuellement indisponible 4,73 € Actuellement indisponible 8,00 € Ebook TĂ©lĂ©chargement immĂ©diat 5,49 € TĂ©lĂ©chargement immĂ©diat 0,99 € TĂ©lĂ©chargement immĂ©diat 1,99 € TĂ©lĂ©chargement immĂ©diat 1,99 € TĂ©lĂ©chargement immĂ©diat 1,99 € TĂ©lĂ©chargement immĂ©diat 2,99 € TĂ©lĂ©chargement immĂ©diat 2,99 € TĂ©lĂ©chargement immĂ©diat 0,99 € TĂ©lĂ©chargement immĂ©diat 0,99 € TĂ©lĂ©chargement immĂ©diat 1,99 € TĂ©lĂ©chargement immĂ©diat 2,99 € TĂ©lĂ©chargement immĂ©diat 4,49 € TĂ©lĂ©chargement immĂ©diat 5,49 € TĂ©lĂ©chargement immĂ©diat 2,49 € TĂ©lĂ©chargement immĂ©diat 1,99 € TĂ©lĂ©chargement immĂ©diat 4,49 € TĂ©lĂ©chargement immĂ©diat 0,00 € Grand format En stock 9,80 € ExpĂ©diĂ© sous 3 Ă  6 jours 10,70 € ExpĂ©diĂ© sous 2 Ă  4 semaines 15,00 € ExpĂ©diĂ© sous 6 Ă  12 jours 17,00 € ExpĂ©diĂ© sous 2 Ă  4 semaines 19,00 € Actuellement indisponible 3,50 € Gros caractĂšres ExpĂ©diĂ© sous 2 Ă  4 semaines 18,50 € ExpĂ©diĂ© sous 2 Ă  4 semaines 21,50 € Nouvelle Ă©dition En stock 5,90 € Actuellement indisponible 5,50 € Actuellement indisponible RĂ©sumĂ© Lupin est arrĂȘtĂ© l'aventure est donc finie ? Erreur ! elle commence. C'est quand il est sous les verrous que la police devrait se mĂ©fier. Il change de domicile, de costume, de tĂȘte et d'Ă©criture, connaĂźt tous les passages secrets, prend rendez-vous avec les victimes avant de les cambrioler, renvoie au grand Sherlock Holmes la montre qu'il lui a " empruntĂ©e " et une dame ses bijoux avec un bouquet de fleurs. C'est le gentleman des filous. CaractĂ©ristiques Date de parution 01/07/1996 Editeur Collection ISBN 2-01-020900-1 EAN 9782010209000 Format Poche Nb. de pages 281 pages Poids Kg Dimensions 11,0 cm × 16,5 cm × 1,4 cm Avis libraires et clients Avis clients Une lĂ©gende Je dĂ©couvre avec plaisir ArsĂšne Lupin et le lĂ©gendaire hĂ©ros de Maurice Leblanc est fidĂšle Ă  sa rĂ©putation. Le gentleman-cambrioleur s’empare des plus beaux trĂ©sors avec classe et brio. Cette suite d’aventures nous fait dĂ©couvrir diffĂ©rentes facettes de sa personnalitĂ© et aussi son premier mĂ©fait Ă  l’ñge de six ans. PrĂ©coce le bougre ! L’anciennetĂ© de ce roman lui donne un charme surannĂ© que j’ai apprĂ©ciĂ©. À l’occasion, je me laisserai tenter par un autre Ă©pisode. Du mĂȘme auteur Les clients ont Ă©galement aimĂ© Derniers produits consultĂ©s ArsĂšne Lupin gentleman cambrioleur est Ă©galement prĂ©sent dans les rayons
Motde passe. Mot de passe oubliĂ© ? Afficher ou masquer le menu Menu. Accueil. Ressources. Parcours Chercheurs. Services. Recherche avancĂ©e. Recherche experte Pour en savoir plus sur les moteurs. ArsĂšne Lupin : gentleman cambrioleur. Maurice Leblanc ArsĂšne Lupin gentleman-cambrioleur de Maurice LeblancArsĂšne Lupin gentleman-cambrioleurde Maurice LeblancPrĂ©sentation Lupin est arrĂȘtĂ© l'aventure et donc finie ? Erreur ! elle commence. C'est quand il est sous les verrous que la police devrait se mĂ©fier. Il change de domicile, de costume, de tĂȘte et d'Ă©criture, connaĂźt tous les passages secrets, prend rendez-vous avec ses victimes avant de les cambrioler, renvoie au grand Herlock Sholmes la montre qu'il lui a "empruntĂ©e" et Ă  une dame ses bijoux avec un bouquet de fleurs. C'est le gentleman des avis Une fois qu'on s'est habituĂ© au style un peu dĂ©suet de Maurice Blanc le livre date de 1907 tout de mĂȘme! ce livre se lit facilement. Enfin, il faut suivre tout de mĂȘme car cela va et vient un peu entre la jeunesse et la vie adulte du cĂ©lĂšbre m'a tout de mĂȘme permis de relever le dĂ©fi n° 22 Un classique du 20Ăšme note ,5/5 Sujets similairesSauter vers Permission de ce forumVous ne pouvez pas rĂ©pondre aux sujets dans ce forum
ArsĂšneLupin, gentleman-cambrioleur - Classiques et Contemporains. Un paquebot sur l’Atlantique, un vol mystĂ©rieux, les soupçons qui se portent sur tous les passagers tels sont les ingrĂ©dients d’une histoire policiĂšre oĂč le narrateur
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IntrĂ©pideet insaisissable, ArsĂšne Lupin, gentleman cambrioleur, collectionne les vols de grande envergure comme les cƓurs de ses nombreuses soupirantes. Ce Robin des bois français sĂ©duit le peuple et Ă©puise bien des commissaires avec son panache et ses ruses Ă  toute Ă©preuve. Il n'a pas fini de vous Ă©tonner, qu'il cambriole une forteresse imprenable, qu'il s'Ă©vade —Racontez-nous donc, vous qui contez si bien, une histoire de voleurs
 —Soit, dit Voltaire ou un autre philosophe du XVIIIe siĂšcle, car l’anecdote est attribuĂ©e Ă  plusieurs de ces causeurs incomparables. Et il commença —Il Ă©tait une fois un fermier gĂ©nĂ©ral
 L’auteur des Aventures d’ArsĂšne Lupin, qui sait si joliment conter, lui aussi, eĂ»t commencĂ© tout autrement —Il Ă©tait une fois, un gentilhomme cambrioleur
 Et ce dĂ©but paradoxal eĂ»t fait dresser les tĂȘtes effarĂ©es des auditrices. Les aventures d’ArsĂšne Lupin, aussi incroyables et entraĂźnantes que celles d’Arthur Gordon Pym, ont fait mieux. Elles n’ont pas seulement intĂ©ressĂ© un salon, elles ont passionnĂ© lafoule. Depuis le jour oĂč cet Ă©tonnant personnage a fait sonapparition dans Je sais tout, il a effrayĂ©, il a charmĂ©,il a amusĂ© des lecteurs par centaines de mille et, sous la formenouvelle du volume, il va entrer triomphalement dans labibliothĂšque, aprĂšs avoir conquis le magazine. Ces histoires de dĂ©tectives et d’apaches du high life ou de larue ont toujours eu une singuliĂšre et puissante attraction. Balzac,en quittant Mme de Morsauf, vivait l’existencedramatique d’un limier de police. Il laissait lĂ  le lys de lavallĂ©e pour le rĂ©fractaire du ruisseau. Victor Hugo inventaitJavert, donnant la chasse Ă  Jean Valjean comme l’autre inspecteur»poursuivait Vautrin. Et tous deux songeaient Ă  Vidocq, cet Ă©trangeloup-cervier devenu chien de garde, dont le poĂšte desMisĂ©rables et le romancier de RubemprĂ© avaient purecueillir les confidences. Plus tard, et dans un ordre infĂ©rieur,Monsieur Lecoq avait Ă©veillĂ© la curiositĂ© des fervents du romanjudiciaire, et M. de Bismarck et M. de Beust, ces deux adversaires,l’un farouche, l’autre spirituel, avaient trouvĂ©, avant et aprĂšsSadowa, ce qui les divisait le moins les rĂ©cits de Gaboriau. Il arrive ainsi Ă  l’écrivain de rencontrer sur son chemin unpersonnage dont il fait un type et qui, Ă  son tour, fait la fortunelittĂ©raire de son inventeur. Heureux qui crĂ©e de toutes piĂšces unĂȘtre qui semblera bientĂŽt aussi vivant que les vivants Delobelleou Priola! Le romancier anglais Conan Doyle a popularisĂ© SherlockHolmes. M. Maurice Leblanc a trouvĂ©, lui, son Sherlock Holmes, etje crois bien que depuis les exploits de l’illustre dĂ©tectiveanglais, pas une aventure au monde n’a aussi vivement excitĂ© lacuriositĂ© que les exploits de cet ArsĂšne Lupin, cettesuccession de faits devenus aujourd’hui un livre. Le succĂšs des rĂ©cits de M. Leblanc a Ă©tĂ©, on peut le dire,foudroyant dans la revue mensuelle oĂč le lecteur, qui se contentaitjadis des vulgaires intrigues du roman feuilleton, va chercherĂ©volution significative une littĂ©rature qui le divertisse, maisqui reste pourtant de la littĂ©rature. L’auteur avait dĂ©butĂ©, il y a une douzaine d’annĂ©es, si je ne metrompe, dans l’ancien Gil Blas, oĂč ses nouvellesoriginales, sobres, puissantes, le placĂšrent du premier coup aumeilleur rang des conteurs. Normand, Rouennais, l’auteur Ă©taitvisiblement de la bonne lignĂ©e des Flaubert, des Maupassant, desAlbert Sorel qui fut, lui aussi, un novelliĂšre Ă  sesheures. Son premier roman, Une Femme, fut trĂšs remarquĂ©,et, depuis, plusieurs Ă©tudes psychologiques, l’ƒuvre deMort, Armelle et Claude, l’Enthousiasme, unepiĂšce en trois actes, applaudie chez Antoine, la PitiĂ©,Ă©taient venues s’ajouter Ă  ces petits romans en deux cents lignesoĂč excelle M. Maurice Leblanc. Il faut avoir un don particulier d’imagination pour trouver deces drames en raccourci, de ces nouvelles rapides qui enserrent lasubstance mĂȘme de volumes entiers, comme telles vignettesmagistrales contiennent des tableaux tout faits. Ces rares qualitĂ©sd’inventeur devaient nĂ©cessairement, un jour, trouver un cadre pluslarge, et l’auteur d’Une Femme allait bientĂŽt seconcentrer aprĂšs s’ĂȘtre dispersĂ© en tant d’originaleshistoires. C’est alors qu’il fit la connaissance du dĂ©licieux et inattenduArsĂšne Lupin. On sait l’histoire de ce bandit du XVIIIe siĂšcle qui volait les gens avecdes manchettes, comme Buffon Ă©crivait son HistoireNaturelle. ArsĂšne Lupin est un petit neveu de ce scĂ©lĂ©rat quifaisait peur Ă  la fois et souriait aux marquises Ă©pouvantĂ©es etsĂ©duites. —Vous pouvez comparer, me disait M. Marcel L’Heureux enm’apportant les Ă©preuves de l’Ɠuvre de son confrĂšre et les numĂ©rosoĂč Je sais tout illustrait les exploits d’ArsĂšne Lupin,vous pouvez comparer Sherlock Holmes Ă  Lupin et Maurice Leblanc Ă Conan Doyle. Il est certain que les deux Ă©crivains ont des pointsde contact. MĂȘme puissance de rĂ©cit, mĂȘme habiletĂ© d’intrigue, mĂȘmescience du mystĂšre, mĂȘme enchaĂźnement rigoureux des faits, mĂȘmesobriĂ©tĂ© de moyens. Mais quelle supĂ©rioritĂ© dans le choix dessujets, dans la qualitĂ© mĂȘme du drame! Et remarquez ce tour deforce avec Sherlock Holmes on se trouve chaque fois en face d’unnouveau vol et d’un nouveau crime; ici, nous savons d’avancequ’ArsĂšne Lupin est le coupable; nous savons que, lorsque nousaurons dĂ©brouillĂ© les fils enchevĂȘtrĂ©s de l’histoire, nous noustrouverons en face du fameux gentleman-cambrioleur! Il y avait lĂ un Ă©cueil, certes. Il est Ă©vitĂ©, il Ă©tait mĂȘme impossible del’éviter avec plus d’habiletĂ© que ne l’a fait Maurice Leblanc. Àl’aide de procĂ©dĂ©s que le plus averti ne distingue pas il voustient en haleine jusqu’au dĂ©nouement de chaque aventure. Jusqu’à laderniĂšre ligne on reste dans l’incertitude, la curiositĂ©,l’angoisse, et le coup de théùtre est toujours inattendu,bouleversant et troublant. En vĂ©ritĂ©, ArsĂšne Lupin est un type, untype dĂ©jĂ  lĂ©gendaire, et qui restera. Figure vivante, jeune, pleinede gaĂźtĂ©, d’imprĂ©vu, d’ironie. Voleur et cambrioleur, escroc etfilou, tout ce que vous voudrez, mais si sympathique, ce bandit! Ilagit avec une si jolie dĂ©sinvolture! Tant d’ironie, tant de charmeet tant d’esprit! C’est un dilettante. C’est un artiste!Remarquez-le bien ArsĂšne Lupin ne vole pas; il s’amuse Ă  voler. Ilchoisit. Au besoin, il restitue. Il est noble et charmant,chevaleresque, dĂ©licat, et je le rĂ©pĂšte, si sympathique, que toutce qu’il fait semble juste, et qu’on se prend malgrĂ© soi Ă  espĂ©rerle succĂšs de ses entreprises, que l’on s’en rĂ©jouit, et que lamorale elle-mĂȘme a l’air de son cĂŽtĂ©. Tout cela, je le rĂ©pĂšte,parce que Lupin est la crĂ©ation d’un artiste, et parce qu’encomposant un livre oĂč il a donnĂ© libre cours Ă  son imagination,Maurice Leblanc n’a pas oubliĂ© qu’il Ă©tait avant tout, et danstoute l’acception du terme, un Ă©crivain!» Ainsi parla M. Marcel L’Heureux, si bon juge en la matiĂšre etqui sait la valeur d’un roman pour en avoir Ă©crit de siremarquables. Et me voici de son avis aprĂšs avoir lu ces pagesironiquement amusantes, point du tout amorales malgrĂ© le paradoxequi prĂȘte tant de sĂ©duction au gentleman dĂ©trousseur de sescontemporains. Certes je ne donnerais pas un prix Montyon Ă  ce trĂšssĂ©duisant Lupin. Mais eĂ»t-on couronnĂ© pour sa vertu le Fra Diavoloqui charma nos grand-mĂšres Ă  l’OpĂ©ra-Comique, au temps lointain oĂčles symboles d’Ariane et Barbe Bleue n’étaient pasinventĂ©s? Le voilĂ  qui s’avance La plume rouge Ă  son chapeau
 ArsĂšne Lupin, c’est un Fra Diavolo armĂ© non d’un tromblon, maisd’un revolver, vĂȘtu non d’une romantique veste de velours, maisd’un smoking de forme correcte, et je souhaite qu’il ait le succĂšsplus que centenaire de l’irrĂ©sistible brigand que fit chanter Mais quoi! il n’y a rien Ă  souhaiter Ă  ArsĂšne Lupin. Il estentrĂ© vivant dans la popularitĂ©. Et la vogue qu’a si bien commencĂ©ele magazine, le livre va la continuer. Jules CLARETIE.

ArsÚnelupin gentleman cambrioleur fiche de lecture. Demandé Par Admin @ 20/07/22 & Vu Par 13 Personnes. arsÚne lupin gentleman cambrioleur fiche de lecture. Voir La Réponse. Voyage au centre de la terre résumé chapitre 1. Demandé Par Admin @ 26/07/22 & Vu Par 14 Personnes. Quelle est la différence entre un séisme et un tremblement de terre?

On se dit tout Confiance, confidence et bien d'autres ñ€© La premiĂšre nouvelle ñ€© RĂ©sumĂ© Il sñ€™agit dñ€™un recueil de nouvelles qui narrent les neuf premiĂšres aventures dñ€™ArsĂšne Lupin. ArsĂšne Lupin, gentleman-cambrioleur est le premier recueil de lñ€™abondante sĂ©rie des ArsĂšne Lupin, grand classique de la littĂ©rature policiĂšre française.. ArsĂšne Lupin, cambrioleur de gĂ©nie, dĂ©fie la police et les bourgeois du Paris de la Belle Ă©poque. 4. Maurice Leblanc Écrivain français . Que faut-il retenir de L'Aiguille creuse, le roman qui plonge les lecteurs au coeur des aventures d'ArsĂšne Lupin, le cĂ©lĂšbre gentleman-cambrioleur ?Retrouvez tout ce que vous devez savoir sur cette œuvre dans une fiche de lecture complĂšte et dĂ©taillĂ©e. NĂ© en 1864 Ă  Rouen . ArsĂšne Lupin contre Herlock SholmĂšs 1908, recueil de deux nouvelles . Genre littĂ©raire Romans et rĂ©cits . Il maĂźtrise une ñ€© DĂ©couvrez les premiĂšres aventures d'ArsĂšne Lupin dans ce recueil de neuf nouvelles Ă©crites par Maurice Leblanc, parues entre 1905 et 1907 et qui ont donnĂ© naissance Ă  la formidable saga du gentleman cambrioleur. DĂ©cryptez ArsĂšne Lupin, gentleman cambrioleur de Maurice Leblanc avec lñ€™analyse du ! Une seule collection de lecture pour tous niveaux ! DĂ©cryptez L'Aiguille creuse de Maurice Leblanc avec lñ€™analyse du ! Vous trouverez notamment dans cette fiche ñ€± Un rĂ©sumĂ© complet ArsĂšne Lupin, le fantaisiste gentleman qui nñ€™opĂšre que dans les chĂąteaux et les salons, et qui, une nuit, oĂč il avait pĂ©nĂ©trĂ© chez le baron Schormann, en Ă©tait parti les mains vides et avait laissĂ© ñ€© michigan central station 2021; Select Page Elle est alors sujette Ă  de nombreuses insultes sur sa situation. ñ€© Ce Robin des bois français sĂ©duit le peuple et Ă©puise bien des commissaires avec son panache et ses ruses Ă  toute Ă©preuve. ArsĂšne Lupin, gentleman-cambrioleur est un recueil de neuf nouvelles policiĂšres, Ă©crites par Maurice Leblanc, qui constituent les premiĂšres aventures d'ArsĂšne couverture en couleurs de l'Ă©dition originale est dessinĂ©e par Henri GoussĂ©. RĂ©sumĂ© de Cyrano de Bergerac d'Edmond Rostand Testez vos connaissances sur Cyrano de Bergerac d'Edmond Rostand ! Que faut-il retenir de ArsĂšne Lupin, gentleman cambrioleur ? DĂ©cryptez L'Aiguille creuse de Maurice Leblanc avec lñ€™analyse du ! Entdecken Sie Maurice Leblanc ~ ArsĂšne Lupin, gentleman cambrioleur le livr ... 9782810617562 in der großen Auswahl bei eBay. ArsĂšne Lupin, gentleman-cambrioleur - Classiques et Contemporains. ArsĂšne Lupin Gentleman-Cambrioleur - Maurice Leblanc ArsĂšne Lupin, gentleman-cambrioleur est un recueil de nouvelles Ă©crites par Maurice Leblanc et contant les aventures d'ArsĂšne Lupin. Testez vos connaissances sur ArsĂšne Lupin, le gentleman cambrioleur ! Ajoutez-le Ă  votre liste de souhaits ou abonnez-vous Ă  l'auteur Maurice Leblanc - Livraison gratuite Ă  0,01ñ‚¬ dĂšs 35ñ‚¬ d'achat - Furet du Nord Elle ne fait que commencer. Fiches livres > Policier > ArsĂšne Lupin, gentleman cambrioleur. Vos avis. Lecture Christian Martin DurĂ©e 6h39min Fichier Zip de 183 Mo il ñ€© Erreur ! Il y a vingt ans de cela ñ€© Erreur ! C'est quand il est sous les verrous que la police devrait se mĂ©fier. Lupin change de domicile, de costume, de tĂȘte et d'Ă©criture, connaĂźt tous les passages secrets et prend rendez-vous avec ses victimes avant de les cambrioler ! Donner ses impressions de lecture ..... 59 Analyser les passages clĂ©s Extrait 1 La premiĂšre Ă©vasion d ... Couverture du livre ArsĂšne Lupin, gentleman-cambrioleur de Maurice Leblanc, dessinĂ©e par LĂ©o Fontan, Éditions Pierre Latte, 1907. SĂ©rie ArsĂšne Lupin - Gentleman cambrioleur Morita Titre Tome 1; Tome 1; Identifiant 448051; ScĂ©nario Morita, Takashi Dessin Morita, Takashi Couleurs Lettrage San-G ñ€© ArsĂšne Lupin, gentleman cambrioleur ñ€© Dans ce premier recueil des aventures dñ€™ArsĂšne Lupin, Maurice Leblanc nous prĂ©sente un personnage attachant, qui va de lĂ©gers ñ€© de Maurice Leblanc. À ses dĂ©buts, il a Ă©tĂ© ñ€© Fiche de lecture publiĂ©e le 26 mai 2021, rĂ©digĂ©e par Eric Le Meur. ArsĂšne Lupin, gentleman de la nuit par Jean-Claude Lamy aux Ă©ditions Grasset. Sherlock Holmes et ArsĂšne Lupin sont souvent comparĂ©s notamment au vue de leur ñ€© Fiche produit. ArsĂšne Lupin est arrĂȘtĂ© l'aventure est-elle donc finie pour lui ? Kostenlose Lieferung fĂŒr viele Artikel! C'est quand il est sous les verrous que la police devrait se mĂ©fier. Entdecken Sie ArsĂšne Lupin, gentleman cambrioleur von Maurice Leblanc 2021, Taschenbuch in der großen Auswahl bei eBay. Que faut-il retenir de ArsĂšne Lupin, gentleman cambrioleur? ArsĂšne Lupin, gentleman cambrioleur, Retrouvez un vrai plaisir de lecture en vous plongeant dans le recueil de 9 nouvelles des cĂ©lĂšbres aventures du gentleman cambrioleur qui inspira la sĂ©rie ñ€© Entrer dans ñ€© Lupin change de domicile, de costume, de tĂȘte et d'Ă©criture, connaĂźt tous les passages secrets et prend rendez-vous avec ses victimes avant de les cambrioler ! ArsĂšne Lupin, gentleman-cambrioleur est un recueil de neuf nouvelles policiĂšres, Ă©crites par Maurice Leblanc, qui constituent les premiĂšres aventures d'ArsĂšne couverture en ñ€© Lecture RĂ©sumĂ© Sommaire Extraits page sur 8 RĂ©sumĂ© du document ArsĂšne Lupin apparaĂźt pour la premiĂšre fois dans son enfance, il s'appelle Raoul. AprĂšs un recueil de neuf nouvelles, ArsĂšne Lupin, gentleman cambrioleur, et un recueil de deux . Ressources disponibles 5 Site ñ€© ArsĂšne Lupin, gentleman-cambrioleur. Editeur Hachette Romans. by . ArsĂšne Lupin, gentleman cambrioleur - Ă©crit par Maurice Leblanc, lu par FĂ©fĂ©. Grace Ă  la vidĂ©o, complĂ©tez les mots ñ€© Vif, audacieux, impertinent, rossant sans arrĂȘt le commissaire qui ici, en l'occurrence, s'appelle l'inspecteur Ganimard, tramant les coeurs aprĂšs lui et mettant les rieurs de son cĂŽtĂ©, se moquant des situations acquises, ñ€© ñ€© Il a Ă©crit ArsĂšne Lupin, L'aiguille creuse ArsĂšne Lupin, La demeure MystĂ©rieuse ArsĂšne Lupin, Le boucon de cristal Et d'autres ! Age Une quarantaine d'annĂ©es ou moins. Lieu de vie ? Situation familiale ? Un Robin des Bois bien français il ne se prend pas trop au sĂ©rieux, ses armes les plus meurtriĂšres sont les traits d'esprit; ce n'est pas un aristocrate qui vit comme un anarchiste ñ€© ArsĂšne Lupin, gentleman-cambrioleur est un recueil de neuf nouvelles policiĂšres, Ă©crites par Maurice Leblanc, qui constituent les premiĂšres aventures d'ArsĂšne Lupin. Elle ne fait que commencer. Lecture en français langue Ă©trangĂšre FLE dans la collection Mise en scĂšne destinĂ©e aux adolescents niveau 2 500 Ă  800 mots.ArsĂšne Lupin, gentleman cambrioleur, aime les objets d'art et les bijoux les plus prĂ©cieux. Il Ă©tait une fois un gentleman-cambrioleur... Maurice Leblanc a bĂąti sa renommĂ©e de romancier populaire sur les ñ€© ArsĂšne Lupin est un gentleman cambrioleur ». 28 fĂ©vrier 2021. Dites moi de quel cĂŽtĂ© vous trouvez vous par rapport Ă  ces deux grands cerveaux des aventures policiĂšres. Est ce que vous ĂȘtes Team ArsĂšne Lupin ou Team Sherlock Holmes aka Herlock SholmĂšs parce que Droits dñ€™Auteurs oblige. Celui-lĂ  bouquin talentueux au livre de ñ€© ÂÂ°Ă‘Â‡Â°Â»ÂŸ; œŸŽ”»ž. Je nñ€™ai pas la prĂ©tention de vous faire dĂ©couvrir ArsĂšne Lupin, jñ€™imagine que tout lecteur français a eu lñ€™occasion, au moins une fois dans sa vie, de lire lñ€™un des romans de Maurice Leblanc. 08 novembre 2009. Jaguar X-Type; Jaguar S-Type Que faut-il retenir de L'Aiguille creuse, le roman qui plonge les lecteurs au coeur des aventures d'ArsĂšne Lupin, le cĂ©lĂšbre gentleman-cambrioleur ?Retrouvez tout ce que vous devez savoir sur cette œuvre dans une fiche de lecture complĂšte et dĂ©taillĂ©e. Maurice Leblanc est nĂ© Ă  Rouen en 1864 et sñ€™est Ă©teint en 1941. who did anna madeley play in the crown; dodge city high school softball schedule; mangalore chemicals & fertilizers ltd products; rulers of bernicia Les dĂ©finitions des mots et des expressions difficiles figurent en bas de page ; Descriptif ArsĂšne Lupin, l'intrĂ©pide gentleman cambrioleur, se lance de nouveaux dĂ©fis. Policier; Nos ñ€© 288 pages ... ÉLÉMENTS POUR UNE FICHE DE LECTURE RecommandĂ© pour les classes de collĂšge. C'est le plus gentleman de tous les filous. Stucture ... rĂ©employer le vocabulaire ainsi que des fiches pour aller plus loin. Raymonde de Saint-VĂ©ran et sa cousine Suzanne de Gesvres sont tirĂ©es de leur sommeil par d'Ă©tranges bruits venus du salon du chĂąteau d'AmbrumĂ©sy, situĂ© prĂšs de Rouen. CinquiĂšme tome des aventures de mon Gentleman Cambrioleur prĂ©fĂ©rĂ© , ce livre fut ma deuxiĂšme lecture sur les Aventures dñ€™ArsĂšne Lupin. Genre Policier, mystĂšre. Voir les statistiques de ñ€© Son travail consiste Ă  dĂ©rober des choses de valeurs avec la plus grande ruse, la plus grande politesse, et toutes les bonnes maniĂšres d'un gentleman. Raymonde de Saint-VĂ©ran et sa cousine Suzanne de Gesvres sont tirĂ©es de ñ€© ArsĂšne Lupin, gentleman-cambrioleur. Elle ne fait que commencer. ArsĂšne Lupin est arrĂȘtĂ© lñ€™aventure est-elle donc finie pour lui ? Sa mĂšre ñ€© ThĂšme gentleman-cambrioleur , gentleman , cambrioleur , polar enquĂȘte , policier français , enquĂȘte policiĂšre , EnquĂȘtes criminelles , enquĂȘteur , romans policiers et polars. MaĂźtre du dĂ©guisement et sĂ©ducteur hors-pair, ñ€© 1. IntrĂ©pide et insaisissable, ArsĂšne Lupin, gentleman cambrioleur, collectionne les vols de grande envergure comme les coeurs de ses nombreuses soupirantes. Le personnage. C'est quand il est sous les verrous que la police devrait se mĂ©fier. ArsĂšne Lupin, gentleman-cambrioleur - Classiques et Contemporains. Lisez votre ebook - Fiche de lecture Arsene lupin gentleman cambrioleur de maurice leblanc analyse de l uvre - Resume complet et analyse deta ñ€© PrĂ©sentation de lù€™éditeur RacontĂ© par FĂ©fĂ©, dĂ©couvrez ou redĂ©couvrez les aventures dñ€™ArsĂšne Lupin. Lñ€™ÉVASION Dñ€™ARSÈNE LUPIN Au moment oĂč ArsĂšne Lupin, son repas achevĂ©, tirait de sa poche un beau cigare baguĂ© dñ€™or et lñ€™examinait avec complaisance, la porte de la cellule sñ€™ouvrit. Il nñ€™eut que le temps de le jeter dans le tiroir et de sù€™éloigner de la table. Le gardien entra, cù€™était lñ€™heure de la promenade. leman cambrioleurMaurice Leblanc ArsĂšne Lupin gentleman cambrioleur BeQ Maurice Leblanc ArsĂšne Lupin gentleman cambrioleur La BibliothĂšque Ă©lectronique du QuĂ©bec Collection Classiques du 20e siĂšcle Volume 24 version 2 Du mĂȘme auteur, Ă  la BibliothĂšque ArsĂšne Lupin contre Herlock SholmĂšs ñ€© ArsĂšne Lupin, gentleman-cambrioleur est un recueil de neuf nouvelles policiĂšres, Ă©crites par Maurice Leblanc, qui constituent les premiĂšres aventures d'ArsĂšne Lupin. ArsĂšne Lupin, gentleman cambrioleur, a mon Ăąge c'est en 1907, en effet, qu'il naquit en librairie, fils des œuvres d'un Ă©crivain jusqu'alors connu seulement comme journaliste ñ€© Parution ñ€© Dans Folioplus classiques, le texte intĂ©gral, enrichi d'une lecture ñ€© Ivanne Rialland . Lecture en français langue Ă©trangĂšre FLE au format ebook dans la collection Mise en scĂšne destinĂ©e aux adolescents niveau 2 500 Ă  800 mots. Guide des formats. Collection Folioplus classiques n° 252, Gallimard. L'un d'eux de l'est il bouquin convoquer ArsĂšne Lupin, gentleman cambrioleur Fleurus Classiques French Edition selon Maurice Leblanc . Accueil > Fiches de lecture > ArsĂšne Lupin, Gentleman cambrioleur. Kostenlose Lieferung fĂŒr viele Artikel! L'amitiĂ©, Un sentiment que je partage avec toi Depuis bientĂŽt une annĂ©e, En Ă  peine un an, je sais tout de toi, tu sais tout de moi. ArsĂšne Lupin, gentleman cambrioleur de Maurice Leblanc Analyse de l'œuvre. Sa personnalitĂ© le pousse parfois Ă  privilĂ©gier l'amour plutĂŽt que la richesse, mais il ne se fait nĂ©anmoins jamais prendre. Jaguar X-Type; Jaguar S-Type Lñ€™Aiguille creuse 1909, roman . Retrouvez tout ce que vous devez savoir sur cette œuvre dans une analyse complĂšte et dĂ©taillĂ©e. DĂ©cĂ©dĂ© en 1941 Ă  Perpignan . C'est le plus gentleman de tous les filous. Critique littĂ©raire de ReadTrip Ă  propos de ArsĂšne Lupin, Gentleman cambrioleur - Maurice Leblanc Ah quel bonheur ! DiffĂ©rencier Chemin D'exploitation Et Servitude De Passage, Chiharu Shiota State Of Being, Self Loading Cargo Sound Pack, Caroline Margeridon Boutique En Ligne, Meilleures Licences D' Ă©conomie En France, L'importance Du Livre Dans La SociĂ©tĂ©, La Plus Grande Ferme CĂ©rĂ©aliĂšre De France, Transdev Idf Amendes,
RĂ©sumĂ©complet: Pour commencer, l'action se dĂ©roule sur un bateau. Le capitaine reçoit un tĂ©lĂ©graphe disant qu'ArsĂšne Lupin est Ă  bord. Mr AndrĂ©zy qui charmait Miss Nelly mĂšne son enquĂȘte. Le suspect est Rozaine. Finalement on a su que Rozaine n'Ă©tait pas ArsĂšne Lupin. Ganimard arrĂȘta Lupin qui Ă©tait Mr AndrĂ©zy. ArsĂšne Lupin se retrouve en prison.
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nĂ©ede cette formule ArsĂšne Lupin : « , gentleman-cambrioleur, reviendra quand les meubles seront authentiques. » ArsĂšne Lu-pin, l’homme aux mille dĂ©guisements : tour Ă  tour chauffeur, tĂ©nor, bookmaker, fils de famille, adolescent, vieillard, commis-voyageur marseillais, mĂ©decin russe, torero espagnol ! Qu’on se rende bien compte de ceci : ArsĂšne Lupin allant et venant
Fiche de lecture - E-book - ePub DĂ©cryptez ArsĂšne Lupin, gentleman cambrioleur de Maurice Leblanc avec l'analyse du ! Que faut-il retenir de ArsĂšne Lupin, gentleman... Lire la suite 4,99 € E-book - ePub Vous pouvez lire cet ebook sur les supports de lecture suivants TĂ©lĂ©chargement immĂ©diat DĂšs validation de votre commande Offrir maintenant Ou planifier dans votre panier DĂ©cryptez ArsĂšne Lupin, gentleman cambrioleur de Maurice Leblanc avec l'analyse du ! Que faut-il retenir de ArsĂšne Lupin, gentleman cambrioleur? Retrouvez tout ce que vous devez savoir sur cette ouvre dans une analyse complĂšte et dĂ©taillĂ©e. Vous trouverez notamment dans cette fiche . Un rĂ©sumĂ© complet . Une prĂ©sentation des personnages principaux . Une analyse des spĂ©cificitĂ©s de l'ouvreUne analyse de rĂ©fĂ©rence pour comprendre rapidement le sens de l' propos de la collection PlĂ©biscitĂ© tant par les passionnĂ©s de littĂ©rature que par les lycĂ©ens, est considĂ©rĂ© comme une rĂ©fĂ©rence en matiĂšre d'analyse d'ouvres classiques et contemporaines. Nos analyses, disponibles au format papier et numĂ©rique, ont Ă©tĂ© conçues pour guider les lecteurs Ă  travers la littĂ©rature. Nos auteurs combinent thĂ©ories, citations, anecdotes et commentaires pour vous faire dĂ©couvrir et redĂ©couvrir les plus grandes ouvres littĂ©raires. Date de parution 21/12/2021 Editeur Collection ISBN 978-2-8080-2423-5 EAN 9782808024235 Format ePub CaractĂ©ristiques du format ePub Protection num. pas de protection
MauriceLeblanc ArsĂšne Lupin, gentleman cambrioleur «Vif, audacieux, impertinent, rossant sans arrĂȘt le commissaire (qui ici, en l'occurrence, s'appelle l'inspecteur Ganimard), traĂźnant les coeurs aprĂšs lui et mettant les rieurs de son cĂŽtĂ©, se moquant des situations acquises, ridiculisant les bourgeois, portant secours aux faibles, ArsĂšne Lupin, gentleman cambrioleur est un
ArsĂšne Lupin, gentleman cambrioleur de Maurice Leblanc Analyse de l'oeuvre - RĂ©sumĂ© complet et analyse dĂ©taillĂ©e de l'oeuvre DĂ©cryptez ArsĂšne Lupin, gentleman cambrioleur de Maurice Leblanc avec l'analyse du PetitLitteraire. fr ! Que faut-il retenir de ArsĂšne Lupin, gentleman... Lire la suite 9,99 € Neuf Ebook TĂ©lĂ©chargement immĂ©diat 4,99 € ExpĂ©diĂ© sous 2 Ă  4 semaines LivrĂ© chez vous entre le 2 septembre et le 16 septembre DĂ©cryptez ArsĂšne Lupin, gentleman cambrioleur de Maurice Leblanc avec l'analyse du PetitLitteraire. fr ! Que faut-il retenir de ArsĂšne Lupin, gentleman cambrioleur ? Retrouvez tout ce que vous devez savoir sur cette oeuvre dans une analyse complĂšte et dĂ©taillĂ©e. Vous trouverez notamment dans cette fiche - Un rĂ©sumĂ© complet - Une prĂ©sentation des personnages principaux - Une analyse des spĂ©cificitĂ©s de l'oeuvre Une analyse de rĂ©fĂ©rence pour comprendre rapidement le sens de l'oeuvre. A propos de la collection LePetitLitteraire. fr PlĂ©biscitĂ© tant par les passionnĂ©s de littĂ©rature que par les lycĂ©ens, LePetitLittĂ©raire. fr est considĂ©rĂ© comme une rĂ©fĂ©rence en matiĂšre d'analyse d'oeuvres classiques et contemporaines. Nos analyses, disponibles au format papier et numĂ©rique, ont Ă©tĂ© conçues pour guider les lecteurs Ă  travers la littĂ©rature. Nos auteurs combinent thĂ©ories, citations, anecdotes et commentaires pour vous faire dĂ©couvrir et redĂ©couvrir les plus grandes oeuvres littĂ©raires. http //www. lepetitlitteraire. fr Date de parution 31/12/2021 Editeur Collection ISBN 978-2-8080-2424-2 EAN 9782808024242 PrĂ©sentation BrochĂ© Nb. de pages 38 pages Poids Kg Dimensions 17,0 cm × 11,0 cm × 0,2 cm Lesvies d’ArsĂšne Lupin 6 La suite de l’enquĂȘte peut se faire Ă  partir des Ɠuvres majeures de la geste lupinienne, dont la lecture sera assurĂ©e par diffĂ©- rents groupes de quelques Ă©lĂšves. ‱ Romans : L’Aiguille creuse (1909) 813 : La double vie d’ArsĂšne Lupin et Les trois crimes d’ArsĂšne Lupin (1910) Le Bouchon de cristal (1912) ArsĂšne Lupin contre Herlock SholmĂšs Accueil ebook > Savoirs > Scolaire TĂ©lĂ©chargement ebook sans DRM Lecture en ligne streaming Gagnez 0,50 € en recommandant ce livre avec DĂ©cryptez ArsĂšne Lupin, gentleman cambrioleur de Maurice Leblanc avec l’analyse du ! Que faut-il retenir de ArsĂšne Lupin, gentleman cambrioleur? Retrouvez tout ce que vous devez savoir sur cette Ɠuvre dans une analyse complĂšte et dĂ©taillĂ©e. Vous trouverez notamment dans cette fiche ‱ Un rĂ©sumĂ© complet ‱ Une prĂ©sentation des personnages principaux ‱ Une analyse des spĂ©cificitĂ©s de l’ƓuvreUne analyse de rĂ©fĂ©rence pour comprendre rapidement le sens de l’ propos de la collection PlĂ©biscitĂ© tant par les passionnĂ©s de littĂ©rature que par les lycĂ©ens, est considĂ©rĂ© comme une rĂ©fĂ©rence en matiĂšre d’analyse d’Ɠuvres classiques et contemporaines. Nos analyses, disponibles au format papier et numĂ©rique, ont Ă©tĂ© conçues pour guider les lecteurs Ă  travers la littĂ©rature. Nos auteurs combinent thĂ©ories, citations, anecdotes et commentaires pour vous faire dĂ©couvrir et redĂ©couvrir les plus grandes Ɠuvres littĂ©raires. Guide des formats Les livres numĂ©riques peuvent ĂȘtre tĂ©lĂ©chargĂ©s depuis l'ebookstore Numilog ou directement depuis une tablette ou smartphone. PDF format reprenant la maquette originale du livre ; lecture recommandĂ©e sur ordinateur et tablette EPUB format de texte repositionnable ; lecture sur tous supports ordinateur, tablette, smartphone, liseuse Votre support de lecture Format Protection Application Ordinateur -EPUB -PDF DRM Adobe LCP Lecture en ligne streaming Adobe Digital EditionsDRM Adobe Thorium Reader LCP Tablette et smartphone iOS / Android EPUB PDF LCP DRM Adobe Appli Lisa IOS / Androidne lit pas les fichiers protĂ©gĂ©s par Adobe DRM Appli Lea Reader IOS/ Androidne lit pas les fichiers protĂ©gĂ©s par Adobe DRM Adobe Digital Edition IOS/AndroidLit uniquement la DRM Adobe Liseuse EPUB DRM Adobe Module de lecture de la liseuse Liseuse Diva EPUB LCPDRM Adobe Module de lecture de la liseuse Diva Consultez l’aide pour en savoir plus. 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